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Un discours "solennel et empathique": le politologue Pascal Delwit analyse le discours du Premier ministre

Le Premier ministre a adressé un message aux Belges ce mercredi. Un an après le début de la crise du coronavirus, Alexander De Croo dresse le bilan "d'une année très éprouvante".

Sur le plateau du RTL INFO 19h, Pascal Delwit, professeur de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, a commenté cette allocution. Il relève le caractère "solennel et empathique" du Premier ministre. "Il a voulu essayer de remobiliser les Belges dans le respect des mesures", indique-t-il. Avant d'ajouter: "Et puis être empathique. On avait beaucoup souligné l'empathie de Sophie Wilmès, c'était moins marquant chez Alexander De Croo. Il a pris le prétexte de l'anniversaire de la pandémie pour essayer de marquer la pandémie, rappeler le nombre de morts. Il a essayé d'enrober son discours de cette empathie en nous promettant l'horizon, avec la réussite de la campagne de vaccination. Et plus tard dans le printemps, une ouverture de l'économie et à des choses qu'on ne peut plus faire depuis des mois". 

Alexander De Croo s'est adressé aux Belges à un moment particulier. En effet, cela fait désormais un an que la Belgique vit au rythme du coronavirus. "Notre pays a connu une première et une deuxième vague particulièrement intenses. Nous avons perdu plus de 22.000 de nos concitoyens. Mes premiers mots vont donc aux familles qui ont perdu un être cher au cours de l'année écoulée. C'est une perte que nous partageons avec vous", a indiqué le Premier ministre. 

Pour Pascal Delwit, ce message n'a rien d'anodin. "Il y a une forme de remobilisation d'un segment de la population qui commence à hésiter dans le respect strict des mesures. Et puis bien sûr, il y a les dimensions politiques. On va bientôt célébrer le sixième mois de l'arrivée du gouvernement De Croo. Il y a la volonté d'imprimer sa marque dans la communication. Et derrière tout ça, il y a une forme d'opération de communication qu'il ne faut pas oublier bien évidemment", a souligné le professeur de sciences politiques. 

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