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Un litre d'essence ou de diesel à 1 euro: à Braine-l’Alleud, le CPAS aide financièrement certains habitants

Les demandes d'aide ne cessent d'augmenter auprès des CPAS et émanent aussi de la classe moyenne. Exemple à Braine L'Alleud ou le Centre public d'action sociale aide des travailleurs à payer leur carburant.

Infirmière à domicile, Laurence parcourt plus de 100 km par jour pour rendre visite à ses patients. Comme de nombreux travailleurs, elle voit son budget sérieusement amputé par le prix des carburants. "La mutuelle ne nous rembourse pas plus au niveau des soins donc ça fait un gros manque à gagner pour nous", confie-t-elle.

Le CPAS de Braine-l'Alleud propose d'intervenir dans les frais de carburant des travailleurs et des bénévoles habitant la commune. Objectif avoué: encourager le travail en évitant les pièges à l'emploi.

"Les travailleurs ont des difficultés. Tous les CPAS le ressentent. Nous donnons donc un petit coup de pouce à la pompe à tous ces travailleurs qui se disent, pourquoi aller travailler si je dépense autant pour y aller", explique Pierre Lambrette, le président du centre public d'action sociale. 

La mesure s'adresse aux travailleurs qui ont dépensé au moins 20% de leur salaire de mars en carburant. Le CPAS prendra en charge la différence entre le montant d'un euro et celui payé à la pompe.

"Si c'est 1,78 euro pour de l'essence, on vous paiera 78 centimes par litre", ajoute Pierre Lambrette. "Les personnes qui ont une carte essence ne peuvent pas y prétendre. Et on pense également aux multipropriétaires. Si vous avez des revenus locatifs, on n'a pas vocation à intervenir dans vos dépenses."

Le coût de cette mesure financée sur fonds propres est estimée à 50.000 euros par mois. Toutes les communes n'auront pas les moyens de proposer une telle aide.

"Je pense qu'à Braine-l'Alleud, cette mesure est prise car les finances sont bonnes. Il y a d'autres CPAS, dans les grandes villes, où nous avons attiré l'attention sur le fait que les finances étaient très préoccupantes", indique Luc Vandormael, le président de la fédération des CPAS de Wallonie.

Autrefois, seules les personnes les plus précarisées faisaient appel aux CPAS wallons. Mais en raison de la conjoncture, ceux-ci aident désormais un nombre croissant de travailleurs issus de la classe moyenne.

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