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Une famille sinistrée de Chênée déménage pour la 4e fois: "On n'a pas le choix, on a vraiment tout perdu"

Beaucoup de sinistrés doivent encore être relogés suite aux inondations. La ville de Liège et la Croix-Rouge ont ainsi proposé à une centaine d'entre eux de s'installer, temporairement, dans un hôpital désaffecté à Saint-Nicolas. Les premiers "locataires" sont arrivés ce mercredi.

Quand on est sinistré, toute sa vie ou presque, tient dans 2 ou 3 sacs. Un couple que nous avons rencontré préfère par pudeur garder l'anonymat. Cet hôpital est leur quatrième logement depuis un mois. Si l'intention est bonne, y vivre est une corvée.

"On n'a pas le choix. On essaye de s'adapter. On a tout perdu, vraiment tout", confie un professeur de sciences économiques dans une école. Avec sa femme, ils ont travaillé des années pour s'offrir une maison à Chênée. 

Aujourd'hui, leurs enfants vivent de l'autre côté du couloir dans une chambre triste et se disent qu'ils sont loin d'en avoir fini.

"Nous sommes toujours en train de faire des devis et malheureusement les indépendants sont en vacances. Certains viennent, d'autres non. Cela prend du temps", raconte le professeur.

Au total, ils sont une centaine à être relogés par la Croix-Rouge et les services sociaux de la ville de Liège dans cet ancien hôpital.

Il ne faut pas oublier que c'est un hébergement d'urgence

Une autre personne rencontré ne retournera plus dans sa location sinistrée pour longtemps. Déjà déménagé quatre fois, il attend désormais un logement social qui ne devrait plus tarder.

"Notre souhait est de proposer quelque chose qui est le plus confortable possible. Après, on est conscients, je suis conscient de la qualité de l'accueil", ajoute Raphael Crickboom, le directeur du centre d'hébergement du centre de Montegnée. "Il ne faut pas oublier que c'est un hébergement d'urgence et que c'est provisoire."

Chaque histoire est une épopée, un long récit fait de rebondissements, mais à la fin, il faudra bien que chacun retrouve en toit.

"L'idéal est que, quand le gaz sera rétabli et quand les murs seront séchées, chacun puisse réintégrer son domicile avec évidemment le suivi des assurances. Quand ça n'est pas le cas, nous chercherons des solutions", déclare Willy Demeyer, le bourgmestre de Liège. 

La Région wallonne a débloqué un budget de près de 40 millions d'euros pour acquérir sur le marché des particuliers de nombreuses maisons qui seraient à vendre. Elles serviront pour une période d'à peu près un an, puis seront revendues ou transformées en logement social car l'objectif est d'aller le plus vite possible.

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