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Véhicules électriques: voici pourquoi il est compliqué d'installer une borne quand on habite un immeuble à appartements

Les pouvoirs publics favorisent de plus en plus l'achat de véhicules électriques. Ces véhicules nécessitent évidemment l'installation de bornes de recharge au domicile des propriétaires. Le problème: l'opération est très compliquée lorsqu'on habite dans un immeuble à appartements.

Depuis 2019, la copropriété ne peut pas interdire à ses membres d'installer une borne de recharge sur leur emplacement de parking. Pourtant, aujourd’hui, beaucoup de syndics le déconseillent. "Pour le moment, tout ce qui est bornes de recharge pour véhicules électriques dans les parties communes qui peuvent présenter un danger, c'est-à-dire en souterrain, on refuse. On dit aux copropriétaires: 'Attendez, on essaie de trouver des solutions communes'. L'installation de bornes communes en extérieur par exemple", explique Tanguy De Gerlache, syndic de copropriété.

 

En cause: les mesures de sécurité très contraignantes. Il n’existe pas encore de cadre légal, mais seulement des recommandations données par les pompiers. "On va imposer, dans la plupart des parkings, que des systèmes de sprinkler, donc d'extinction automatique, des systèmes de désenfumage pour évacuer les fumées, des systèmes de détection qui vont nous prévenir précocement", indique Patrick De Huisser, officier au sein de la zone de secours du Brabant wallon. "Parce que le but, d'une part, c'est de mettre le plus vite possible les résidents à l'abri, mais également de pouvoir sécuriser les intervenants, à savoir les sapeurs-pompiers".

Quel budget pour des bornes?

Dans la plupart des immeubles, ces équipements de sécurité incendie n’existent pas, et les installer coûte très cher. Un budget qui s'ajoute à celui déjà conséquent des bornes de recharges. "Pour une installation très basique, pour laquelle une copropriété dirait qu'on met deux ou quatre connecteurs à disposition, on se retrouve sur des budgets de moins de 10.000 euros. Par contre, si la copropriété décide d'installer quelque chose de plus conséquent, avec la possibilité pour chaque copropriétaire d'avoir un connecteur dans son garage, on peut se retrouver à des budgets largement au-delà des 30.000, voire dans des grosses installations au-delà des 100.000 euros", précise Raphaël Couniot, électricien.

Qu’il s’agisse des électriciens, pompiers ou gestionnaires de syndics, tous attendent une directive claire, qu’elle soit nationale ou européenne.

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