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La Bourse de New York s'affichait légèrement dans le vert à l'ouverture jeudi, soutenue par une réduction des taxes chinoises sur des importations américaines et des statistiques solides sur l'économie des Etats-Unis.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, grappillait 0,02%, à 29.296,43 points, vers 14H45 GMT.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,05%, à 9.513,82 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, prenait 0,06%, à 3.336,53 points.
Wall Street avait fini en hausse pour la troisième séance de suite mercredi, les investisseurs paraissant moins inquiets face à l'épidémie de pneumonie virale chinoise et saluant des chiffres de bonne tenue sur l'emploi aux Etats-Unis: le Nasdaq (+0,43%) et le S&P 500 (+1,13%) avaient terminé à des niveaux inédits, alors que le Dow Jones avait gagné 1,68%.
La Chine a annoncé jeudi la réduction de moitié de ses droits de douane sur 75 milliards de dollars d'importations américaines, à compter du 14 février.
Le même jour, selon les termes d'un accord signé mi-janvier, Washington devrait abaisser de moitié ses surtaxes douanières portant sur 120 milliards de dollars de produits chinois.
"Ce sont de beaux projets pour la Saint-Valentin, mais ils ne représentent pas une surprise totale puisqu'ils étaient prévus dans l'accord et que la Chine doit faire face au coronavirus", remarque Patrick O'Hare de Briefing.
Pékin "doit trouver les moyens d'apporter un peu de répit à son économie au moment où elle subit la pression des restrictions de voyage, des pénuries de travailleurs et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement", souligne-t-il.
Mais "le marché considère probablement cette concession tarifaire comme un signe encourageant pour la poursuite des discussions" entre Washington et Pékin, avance l'expert.
Le rebond des indices cette semaine, après plusieurs séances fortement affectées par la propagation du coronavirus apparu en Chine, "semble être moins fondé sur ce que nous savons de l'ampleur des dommages économiques que le virus causera que sur la rapidité de la réponse à la crise", remarque pour sa part Art Hogan de National Holdings.
"La banque centrale chinoise a injecté des liquidités dans l'économie chinoise tous les jours cette semaine, et des dizaines de sociétés biotechnologiques et pharmaceutiques travaillent fiévreusement pour obtenir un remède", remarque-t-il. "La combinaison de ces initiatives politiques et médicales semblent avoir calmé les nerfs des investisseurs."
Autre signal encourageant jeudi: la productivité aux Etats-Unis a augmenté de 1,4% au quatrième trimestre 2019, ce qui marque sa plus forte hausse depuis 9 ans sur l'ensemble de l'année.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait très légèrement, à 1,652%, contre 1,651% mercredi à la clôture.