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Wall Street rebondit à l'ouverture après deux séances de baisse

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, cherchant à se rassurer après un début de semaine difficile, marqué par l'effondrement des prix du pétrole.

Vers 14H25 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, montait de 1,66%, à 23.401,50 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 2,09%, à 8.433,79 points, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, gagnait 1,72%, à 2.783,56 points.

Wall Street avait sombré dans le rouge mardi, les cours de l'or noir ayant clôturé à des niveaux alarmants pour les investisseurs: le Dow Jones avait baissé de 2,67% et le Nasdaq de 3,48%.

"Un rayon de soleil a traversé les nuages ce matin sous la forme de résultats d'entreprises corrects et d'un rebond du pétrole brut après un accès de faiblesse", souligne JJ Kinahan de TD Ameritrade.

Après s'être écroulés lundi et mardi dans un marché dévasté par une demande en berne et des capacités de stockage proches de leur maximum, les cours de l'or noir repartaient de l'avant mercredi, le contrat de WTI américain pour livraison en juin rebondissant notamment de plus de 30%.

"La situation du brut reste, au mieux, bancale", avertit cependant M. Kinahan.

"Pour les investisseurs particuliers, deux choses sont cruciales: le risque et le profit. En investissant sur le marché du brut maintenant, vous pouvez obtenir un petit profit, mais le risque est démesuré", ajoute l'expert.

- Netflix recule -

Sur le front des résultats d'entreprises, Netflix a annoncé, mardi soir, avoir attiré près de 16 millions de nouveaux abonnés payants, une hausse due en grande partie aux mesures de confinement à travers le monde pour limiter la propagation du coronavirus.

Le géant du streaming s'est toutefois montré prudent en qualifiant cette accélération de "temporaire" et a tablé sur 7,5 millions de clients supplémentaires au deuxième trimestre. Son action baissait de 3,1% à Wall Street.

Delta Air Lines, qui se bat pour survivre à la pandémie de Covid-19 à l'instar de ses concurrentes, a pour sa part annoncé mercredi brûler 100 millions de dollars par jour mais souhaite augmenter sa trésorerie à 10 milliards à fin juin. Son titre perdait 1,1%.

Le groupe américain Kimberly-Clark a lui fait part d'un gros bénéfice trimestriel, attribué à une forte demande pour les mouchoirs Kleenex, les papiers toilette Cottonelle et Scott ainsi que des couches pour bébé Huggies alimentée par les mesures de confinement pour endiguer la propagation du Covid-19. Son action montait de 0,4%.

La saison des résultats, qui se poursuit cette semaine, devrait être très difficile pour les entreprises du S&P 500.

Selon le cabinet d'analyse financière Factset, celles-ci devraient voir leurs bénéfices trimestriels reculer de près de 15% en moyenne au premier trimestre.

"D'habitude, on dit que les résultats donnent le ton aux marchés", explique M. Kinahan.

"Mais dans cette période, alors que tant d’entreprises revoient à la baisse leurs prévisions et ne donnent pas de perspectives pour le reste de l'année, il est beaucoup plus difficile de mesurer le rôle que jouent les résultats", ajoute-t-il.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans des bons du Trésor américain s'établissait à 0,595%, en hausse par rapport à la clôture de la veille.

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