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Edito: la N-VA plus très loin d’un sentiment de haine des francophones

Les nationalistes flamands stigmatisent les francophones. A 12 jours seulement du premier anniversaire des élections législatives, la N-VA de Bart de Wever affiche clairement ses opinions. Voici le carnet politique de Bel RTL de ce mercredi 1er juin par Frédéric Delfosse.

"Ce pays a toujours existé par la grâce des Flamands bilingues. Même aujourd'hui, les négociations gouvernementales se déroulent en français. Ce n'est quand même pas normal". Discours de Bart De Wever hier après-midi lors d’une réunion avec des patrons limbourgeois. Et le président des nationalistes qui confirme, réaffirme, répète, certifie et même précise les propos tenus par l’avocat flamand Vic Van Aelst. "On peut discuter de la forme du propos, mais (Vic Van Aelst) met bien le doigt sur la plaie. Est-ce sage? Je l'ignore. Mais on retrouve de nombreuses vérités au cœur de sa protestation" (…) "On ne peut pas demander la solidarité avec les Flamands en réclamant une extension de territoire, et en ne respectant pas les lois linguistiques".

Haine des francophones

A vous d’interpréter ces propos comme vous l’entendez … mais on n’est plus très loin d’un sentiment de dégout et de haine des francophones chez les nationalistes flamands. Bart De Wever persiste et signe… il dit tout haut sans détour… là où il y a quelques semaines, il mettait encore quelques gants.

De Wever n'a pas parlé aux journalistes...

Bart De Wever parle aux Flamands pour les Flamands. Car une réflexion : neuf partis sont venus exprimer leurs priorités socio-économique au formateur Elio Di Rupo. Derniers hier, Jean-Michel Javaux et Wouter Van Besien. TOUS ont exprimé leurs demandes et résumé leurs propos devant la presse. Tous heureux de pouvoir discuter d’un éventuel programme de gouvernement… projet beaucoup plus proche des citoyens que les réformes institutionnelles restées stériles pendant 11 moi. Tous sont venus, sauf UN : Bart De Wever ! Arrivé mardi dernier, dans sa voiture à peine furtivement aperçue par le cameras, mais aucune déclaration.

 

... jusqu'à ce que Di Rupo soit privé de parole

Pour connaitre les priorités socio-économiques de Bart De Wever, il a fallu attendre son discours hier devant les patrons limbourgeois. "Il nous faut donc constituer un front flamand, avec les partis les plus enthousiastes pour y entrer". Bart De Wever veut limiter les allocations de chômage dans le temps, durcir les régimes de pensions pour les départs anticipés à la retraite, baisser les charges sur les entreprises de manière linéaire ou encore de maintenir le système des intérêts notionnels. Et le moment de toutes ces déclarations n’est pas choisi par hasard… moment où Elio Di Rupo est réduit au silence, où sa fonction de formateur l’oblige à une certaine discrétion et de toute façon à ne plus réagir comme président du premier parti francophone.

Pourquoi ne pas nier De Wever, comme le PS ?

De toute façon, le PS a défini sa stratégie: dans les rangs socialistes, on ne réagit plus aux propos de Bart De Wever. Car à chaque fois on lui donne de l’importance… Ils ont peut-être raison… alors je me tais.

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