Être Gille de Binche a un coût non-négligeable.Celui-ci peut rapidement devenir très élevé. Voici ce qu'un Gille doit débourser pour perpétuer un folklore inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Quand on aime, on ne compte pas. Du costume traditionnel aux différents accessoires, faire le Gille a un prix. Une famille peut débourser plusieurs milliers d'euros en quelques jours.
La tenue du Gille de Binche
Les chapeaux des Gilles, ornés de magnifiques plumes d’Autruche, s’achètent plus ou moins 200 euros. Et pourtant, ils ne sont pas certains de pouvoir les porter. En cas de pluie, ceux-ci restent au placard. "Cet investissement est un risque que le Gille prend. Les chapeaux sont commandés en décembre et il n’est pas possible de prévoir le temps qu’il fera", a expliqué le louageur au micro d’Aurélie Henneton pour RTL TVI.
Le costume du Gille ne s’achète pas. Il se loue. Chaque année, les représentants du folklore binchois doivent mettre la main au portefeuille pour revêtir l’habit traditionnel. Et ce n’est pas donné. Il faut compter environ 275 euros de plus.
Une fois le costume en main, les Gilles doivent encore faire appel à un bourreur. Celui-ci est chargé de les habiller de paille fraîche. Celle-ci a un coût de 8 euros auquel il faut ajouter la traditionnelle dringuelle de 20 euros pour le bourreur.
Mais que serait le Gille de Binche sans ses oranges ? Chacun en transportera 20 kilos et dépensera 20 euros de plus.
Etre Gille, c’est aussi recevoir
En dehors de tous ces frais, il faut également prévoir un budget conséquent pour une partie importante du carnaval de Binche
: l’art de recevoir. C’est au champagne que les Gilles doivent accueillir leurs hôtes. Des amis et également, les amis des amis. Chez les Hamaide, une famille binchoise, il y aura 250 invités en deux jours. En champagne, cela représente un coût approximatif de 1.000 euros. "Chaque fois, les sociétés passent et puis, il y aura les amis, les connaissances et les amis des amis", a expliqué Ambroise Hamaide à Aurélie Henneton.
Comme dit la chanson : "Le petit jeune homme de Binche, dépense en une semaine, son revenu d’un an".
