Le patron de la société Thomas et Piron n'en démord pas. Le relais de chasse, qu'il a fait construire, à Our, près de Paliseul, devrait, si l'on en croit, la région wallonne, être démoli. Il a, en effet, été bâti, illégalement, en zone forestière. Son propriétaire reconnait ses torts, mais refuse de réduire, en cendre, son chalet. Il compte porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.
D'une superficie de 280 m², le relais de chasse a été bâti illégalement en zone forestière. Le propriétaire des lieux reconnaît l'infraction, mais en guise de sanction au lieu de démolir le chalet, comme l'exige la justice, il demande à ce qu'il puisse profiter à la collectivité. Louis-Marie Piron, administrateur délégué de la Société "Thomas et Piron": "Je trouve ça complètement scandaleux de vouloir démolir un bâtiment que je donne. J'estime être sanctionné, car je perds la propriété, mais je ne vois pas pourquoi on veut le démolir alors que je souhaite le donner. Des gens peuvent en profiter."
"Il suffit de regarder ce qu'on a autour de nous"
D'une valeur de 650.000 euros, le chalet s'intègre parfaitement dans le paysage estime le patron de l'entreprise Thomas et Piron. Il voudrait permettre à la foire de Libramont d'y faire un lieu didactique. Bernard Pâques, avocat de Louis-Marie Piron, indique au micro de Christophe Clément pour RTL-TVI: "Il suffit de regarder ce qu'on a autour de nous. Le bâtiment s'intègre dans le relief du sol. Il extrêmement peu visible et les parties qu'on en voit sont tout à fait classiques pour ce genre de bâtiment en zone forestière. C'est du bois et des toitures en pentes douces."
Vers un délai d'un an
"Il y a des permis qui ont été délivrés en zone forestière. Les avocats en ont compté sept dans les dernières années. Alors pourquoi eux et pas moi.", a souligné Louis-Marie Piron qui parle d'acharnement des autorités. Il entend porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme. Mais ce recours n'est pas suspensif. La Région wallonne peut lancer la démolition du pavillon de chasse. Un délai d'un an pourrait toutefois être accordé à son propriétaire.
