Stéphane Pauwels a consacré sa chronique de l'Euro au rôle de sélectionneur, ce vendredi matin sur BEL RTL.
C'est quelqu'un qui doit rassembler les joueurs qui évoluent dans des grands clubs. Il doit leur dire 'Venez jouer en équipe nationale, venez suivre un programme, suivez notre objectif, celui de porter le maillot de l'équipe nationale et engrangeons les résultats'.
Ce n'est pas la même chose qu'un entraîneur, qui est tous les jours avec ses joueurs. Il peut les comprendre, il peut leur parler, connaître leur caractère, leurs qualités, leurs défauts.
A l'époque, il y avait Guy Thijs, un vrai sélectionneur, il n'était jamais en club, mais il avait cette faculté à faire de l'humain, de ramener des gars et de donner un projet collectif.
Et le job, c'est quoi ?
Il faut être le pare-choc de la presse, il faut tirer la couverture, mais pas en disant 'Je suis le beau, je suis le plus fort', c'est ce que je reproche à Marc Wilmots.
Il faut savoir faire face à des faux problèmes. Il s'est engueulé avec Carrasco à l'entraînement. Pourquoi ? Parce qu'il ne le connait pas bien. Il doit prendre le temps de les connaître, d'aller les voir dans leur club. Et à l'époque, c'était plus facile, les Diables jouaient à Malines ou à Ostende. Aujourd'hui, ils jouent à Manchester, à Madrid, dans des grands clubs. Il y a donc un rapport de force qui a complètement changé, et il faut être un grand communicateur.
Quelle stratégie ?
Un entraîneur, il est présent à deux entraînements par jour, il est sur le terrain. Un sélectionneur, il a souvent une batterie d'adjoints qui donnent les entraînements. Ce n'est pas Wilmots qui donne les entraînements, il est là, il observe.
Ce que l'on demande, et c'est ça qui fait grincer des dents, c'est que le sélectionneur fasse des choix de coaching. Deschamps, avec Pogba et Griezmann, qui étaient mauvais au premier match, étaient sur le banc au deuxième match. Ils sont rentrés, et la France gagne. Hodgson a mis Vardy et Sturridge, mauvais au premier match, sur le banc. Ils rentrent, ils sont décisifs, ils font la différence.
Il faudrait donc que demain, Wilmots ne fasse pas jouer Lukaku, prenne des bonnes décisions, dans l'intérêt national.
