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Prêts hypothécaires: les banques pourraient bientôt prendre en compte la performance énergétique pour fixer le taux d’intérêt


Nous vous proposons ce jeudi de prendre le pouls du secteur immobilier. Premier constat : les influences négatives et positives se fracassent sur ce secteur rendant difficiles les prévisions.

Quelles sont ces forces négatives et positives?

La dette publique, le rebond des taux d’intérêt, l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, la surévaluation du marché immobilier, la stagnation de la croissance qui pourrait peser sur l’emploi.

En fait, sur 2021, le prix des habitations a en moyenne augmenté de 10%. Et tout le monde se pose une question : comment vont évoluer les prix de l’immobilier dans les prochains mois ? Pour certains observateurs du marchés les prix des biens pourraient continuer leur progression. Et si l’on jette un œil sur le portefeuille des agences immobilières, relativement pauvre en général, si l’on considère l’augmentation du prix des matériaux de construction et de rénovation, une hausse des prix est une éventualité que l’on ne peut rejeter.

Pour d’autres observateurs le marché immobilier regorge de bulles qui ne sont pas à l’abri d’une correction. Bref, personne ne sait rien et peu de gens parient officiellement sur l’une ou l’autre des perspectives, laissant les acheteurs et les vendeurs privés dans une expectative certaines.

Comment se comporte le marché aujourd’hui?

Jusqu’à présent relativement bien. Le marché hypothécaire est resté dynamique et l’on observe toujours des montants records de crédits hypothécaires octroyés aux jeunes emprunteurs. Le marché hypothécaire reste accessible aux primo-acquéreurs qui empruntent une forte quotité, mais qui peuvent démontrer une capacité de remboursement.

Et il n’y aurait pas une petite question environnementale qui s’est invitée récemment dans le débat sur les prêts hypothécaires?

La Banque Nationale de Belgique a souligné dans son dernier rapport sur la stabilité financière que les banques ne prenaient pas assez en compte les performances énergétiques des bâtiments dont elles finançaient l’achat. Et la Banque Nationale a bien raison. Premièrement, parce que si un ménage achetait un bien avant l’explosion des dépenses énergétiques et qu’il le finançait par emprunt, ce n’était pas vraiment un enjeu financier très important sur le ménage et donc sa capacité de remboursement. Mais aujourd’hui où ces dépenses sont plus que significatives cela impacte la capacité de remboursement de ce ménage et donc le risque de défaillance de l’emprunteur.

Deuxièmement, les biens immobiliers acquis financés par des prêts hypothécaires sont en général mis en garantie. La valeur de ce bien est impactée par le score énergétique du bien. C’est aussi un risque pour la banque de décote de sa garantie et donc d’un risque plus élevé.

Y aura-t-il des conséquences concrètes?

Les banques vont plus que probablement exiger de plus en plus le PEB. Et si celui-ci n’est pas bon, cela pourrait augmenter le taux d’intérêt et diminuer la valorisation du bien mis en garantie.

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