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Le plus grand réseau de pédopornographie démantelé en Belgique: l'un des prévenus accusé d'avoir abusé de son fils

C'est le plus grand réseau de pédo-pornographie jamais démantelé en Belgique : 38 victimes identifiées et quelques 9 millions de fichiers échangés. Depuis ce vendredi, 5 hommes, dont 3 Belges, sont jugés à Termonde. Des pédophiles qui ont aussi abusé de leurs propres enfants. Le parquet a requis des peines allant de 10 à 15 ans de prison.

Sur le banc des accusés ce vendredi à Termonde, des hommes en apparence respectable. Il s'agit de pères de famille âgés de 28 à 40 ans. Certains sont chefs d'entreprise, d'autres enseignants. Ils cachaient depuis plusieurs années des faits gravissimes.

L'un des prévenus est accusé d'avoir détenu et diffusé des images pédopornographiques. Sur certains fichiers, on retrouve son propre fils. Il aurait également abusé de son beau-fils et de l'enfant d'un voisin.

"Il reconnaît une grande partie des faits, les faits de pédopornographie et un abus sur mineur. Les autres faits ne sont pas avérés selon lui donc il plaide l'acquittement. Grâce à une thérapie qu'il suit en prison depuis 6 mois, il comprend la gravité des faits et s'en veut énormément", explique Jan Leysen, avocat de l'un des accusés. 

"On a quand même l'impression que les accusés minimisent leur responsabilité. On ne peut pas passer à côté du fait qu'ils ont utilisé leurs propres enfants et des enfants de connaissances pour fabriquer et diffuser des images à caractère pédophile", accuse Heidi De Pauw, directrice générale de Child Focus.

Abusé par son propre père

Aujourd'hui, l'un des cinq accusés ne s'est pas présenté au tribunal. Sur les ordinateurs des prévenus, parmi les millions de fichiers pédopornographiques, les enquêteurs ont identifié 38 victimes. L'une d'entre elles est liégeoise. Le jeune garçon a été abusé par son propre père.

"La maman que je représente pour son fils et le fils lui-même n'avait pas conscience de l'ampleur de la chose. Ils étaient conscients des actes que le père avait commis mais ne savaient pas qu'il était en contact avec d'autres et que des photos et vidéos de leurs actes sexuels étaient échangés. Ils l'ont découvert lorsqu'ils ont été ré-auditionnés dans le cadre de cette affaire-ci", indique Nicolas Van Der Smissen, avocat de l'une des parties civiles. 

Le parquet a requis des peines de 10 à 15 ans de prison assorties de mises à disposition du tribunal d'application des peines de 5 à 7 ans. Le verdict est attendu pour le mois de mars. 

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