Accueil Actu

"Je suis trop stressé pour remplir la fonction": que risquent les citoyens qui n'assurent pas leur rôle d'assesseur?

Les élections communales et provinciales approchent. Nous votons le dimanche 14 octobre prochain, soit précisément dans 27 jours. Et pourtant, il manque encore des assesseurs et des présidents de bureau en Wallonie.

Les chiffres exacts seront communiqués dans la semaine. 3.000 assesseurs supplémentaires sont à prévoir, en raison de la suppression du vote électronique dans 30 communes wallonnes. Le vote papier requiert plus de bureaux de vote et de dépouillement. 

Le vote électronique est désormais exclu en Wallonie, sauf dans les communes germanophones. Le gouvernement d'Eupen prend à sa charge le coût spécifique du vote électronique, les autres coûts étant assumés par la Région.


Une amende de 50 à 200 euros

Il faut compter 1 bureau de dépouillement pour 3 bureaux de votes. Plus de bureaux équivaut donc à plus d'assesseurs. Un appel aux candidatures a été lancé au mois de mai. Les convocations sont parties le 10 septembre. Les présidents et assesseurs pressentis avaient trois jours pour réagir et envoyer éventuellement un justificatif de dispense. Cette semaine, chaque commune fera le point. 

Un citoyen qui n’assure pas son rôle d’assesseur sans motif valable risque une amende de 50 à 200 euros. A Profondeville , dans le Namurois, Anne Fery est au cœur du dispositif électoral. Elle travaille au Palais de Justice depuis plus de 30 ans. Elle reçoit les réponses des présidents et assesseurs pressentis.

Parmi les motifs d'exemption qu'elle a vu défiler: "Je suis trop stressé pour remplir la fonction", "J'ai la garde de mes enfants de week-end"...


La chasse aux assesseurs se poursuivra jusqu'au bout

Parmi eux, certains motifs sont qualifiés de légitimes. "Dès que l'on a un travail justifié le jour des élections, on ne sait pas prester. Cela vaut aussi pour des gens qui ont des problèmes musculaires et qui ne savent pas rester longtemps assis", explique Anne Fery. 

Il peut également y avoir des certificats suspects. "Un mois à l'avance, un certificat atteste déjà que la personne ne sera pas apte à remplir sa fonction".

Les désistements sont nombreux, la chasse aux assesseurs se poursuivra jusqu'au bout. "Heureusement, on a une réserve assez importante d'électeurs pas encore désignés et qui vont peut être l'être à 10 ou 12 jours du scrutin et qui seront obligés de se présenter", relate celle qui a déjà été trois fois présidente de bureau de vote.

À lire aussi

Sélectionné pour vous