Accueil Actu

Après une phase d'abandon, les Maisons de Repos aspirent à un regain de confiance

(Belga) Fortement ébranlées et abandonnées à leur sort durant les deux premiers mois de la pandémie, les Maisons de Repos de la capitale sont à présent confrontées à une défi: retrouver la confiance érodée au sein de l'opinion publique pour affronter l'avenir. A Bruxelles, elles ont bénéficié de l'apport fort et apprécié d'Iriscare, ont affirmé jeudi les représentants des Maisons de Repos entendus par les membres de la commission spéciale Covid 19 du parlement bruxellois.

Ceux-ci ont longuement écouté le secrétaire général de Femarbel, Vincent Frédéricq, le directeur-coordinateur maisons de repos au sein de GIBBIS Christian Dejaer, et Jean-Marc Rombeaux, conseiller à la fédération des CPAS. "Durant la première vague, les maisons de repos sont restées dans l'angle mort de la gestion du début de la crise, mais elles doivent aussi faire leur examen de conscience de leurs propres défauts de préparation, a dit le secrétaire général de Femarbel. Comme les autres orateurs, il a rappelé le manque voire l'absence de matériel de protection, les heurts et malheurs des commandes de matériel en dernière minute, un testing insuffisant et tardif des résidents, comme du personnel, un tracing aléatoire qui ont marqué les premiers mois de la crise dans le secteur. Mais il a aussi fait état d'une réalité très contrastée dans les capacités de gestion de la crise d'établissement à établissement et une formation de base du personnel insuffisante. Au passage, les témoins du jour n'ont pas tari d'éloges à l'égard d'Iriscare, la jeune administration bruxelloise née à la suite du renforcement des compétences de la Commission Communautaire Commune de Bruxelles qui a fait plus qu'ailleurs pour compenser les carences matérielles du début de la crise. "C'est le seul organisme qui a réussi à livrer et en grandes quantités tous les éléments et sans aucune exception de protection requis. Les livraisons ont continué. En vaccination, Iriscare a été le seul a fournir le matériel nécessaire (thermomètres, etc..)" a commenté Vincent Frédéricq. Il y a selon eux eu des refus de prise en charge et des renvois de résidents de maisons de repos par les hôpitaux au printemps dernier, mais c'était davantage lié à un climat général qu'à des instructions formelles dans ce sens. Vincent Frédéricq a dit percevoir dans une circulaire fédérale publiée fin juillet pour repréciser les choses à ce sujet, la preuve qu'il y avait bien eu un des situations de ce type, malgré les dénégations de certains. Il n'a toutefois pas lancé la pierre en direction des hôpitaux "eux-mêmes en difficulté". Pour le futur, comme lui, Christian Dejaer et Jean-Marc Rombeaux ont demandé une prise en charge par les pouvoirs publics des pertes irrécupérables subies en 2020 et 2021. Les représentants des maisons de repos plaident aussi pour une revalorisation de leur financement, un renforcement de la formation du personnel mais aussi des médecins coordinateurs ainsi que pour une revalorisation des revenus des travailleurs et une révision des normes en vigueur. Mais pour Vincent Frédéricq, la réforme en gestation à Bruxelles ne doit pas être précipitée. Il faut une analyse de la charge de travail par catégorie de qualification. L'échéance annoncée du mois de juin est trop rapprochée a-t-il dit. Christian Dejaer a également soutenu la nécessité d'adapter l'infrastructure pour mieux répondre à la diversité des besoins de la personne âgée et la "soigner au bon endroit au bon moment", ce qui passe par une diversification de l'offre sur un même site (centre de soins de jour, résidence-services, habitation pour personnes âgées, hôtel de soins, ....) (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous