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Comment fonctionnent les cabinets ministériels?

Au gouvernement wallon, l'opération transparence se poursuit. Les ministres publient la liste de tous les collaborateurs de leur cabinet, du chef de cabinet à la réceptionniste. Mais comment fonctionnent les cabinets ministériels? Sébastien De Bock a posé la question à François Tulkens, professeur de droit administratif à l'université Saint-Louis de Bruxelles, pour bel RTL.

Le président de la Chambre et chef de groupe N-VA au conseil communal de Gand Siegfried Bracke a annoncé mardi sur Twitter qu'il quitte son poste de membre du conseil consultatif de Telenet. Ce poste lui aurait permis de toucher 2000 euros brut par réunion. Cette décision a été prise suite à l'éclatement du scandale Publifin et surtout de sa filiale Publipart... un scandale qui a poussé les ministres a publié la liste des personnes qui travaillent dans leur cabinet. Cette affaire est l'occasion de s'intéresser au fonctionnement des cabinets ministériels.

Un ministre wallon peut choisir librement les personnes qui vont l'entourer, à condition de ne pas dépasser un certain nombre. "Il y a des différences entre un ministre-président qui a droit à un plus gros cabinet ministériel que d'autres ministres", a expliqué François Tulkens, professeur de droit administratif à l'université Saint-Louis de Bruxelles, au micro de Sébastien De Bock. Mais cela à condition aussi que ses collaborateurs aient les compétences. Les diplômes requis pour la fonction exercée et un casier judiciaire vierge.


La situation était déjà "transparente"

"On ne doit pas nécessairement avoir un diplôme universitaire pour être le chauffeur du ministre. A l'inverse, pour être un conseiller rapproché dans des questions techniques, il faut avoir un certain diplôme et là le ministre pourra choisir qui il veut, pourvu qu'il ait le diplôme", a ajouté le professeur.

Un ministre peut engager un proche de son entourage: sa femme, son enfant si la personne répond à ces critères. Le salaire est lui aussi imposé par des barèmes fixés par arrêtés ministériels. En revanche, il n'y a pas de règles sur les mandats exercés par le collaborateur. Pour François Tulkens, la situation était déjà transparente dans les cabinets ministériels, elle le sera encore plus à l'avenir.

"Maintenant, si on veut une transparence totale de tous les collaborateurs qui s'y trouvent, pourquoi pas... Faut-il l'imposer? Ça c'est un choix politique", a conclu l'homme.

A Bruxelles, la liste des cabinets est déjà publique. Au fédéral, la question ne s'est pas encore posée.

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