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"Pleurs, cris d'angoisse": des examens bouleversés à l'université, 215 étudiants se tournent vers des avocats

Fin d'année chaotique pour les étudiants: les examens ne se passent vraiment pas comme prévu. Des examens à distance, on le rappelle. Par crainte de plantages informatiques, les universités changent parfois les modalités d'examens au dernier moment.

C'est le cas à l'UCLouvain, où 215 étudiants envisagent un recours: ils se sont tournés vers un cabinet d'avocats. Le problème porte sur l'examen de comptabilité au sein de la Facultés des Sciences économiques, sociales, politiques et de communication.

L'épreuve devait avoir lieu ce mercredi. Mais souvenez vous, la semaine dernière, l'UCLouvain réalisait des essais sur son logiciel d'examens à distance. Essais non concluants.

La faculté décide alors de changer la formule, nous dit Le Soir. L'examen écrit du 3 juin devient un examen oral et il aura lieu dans 3 semaines, le 20 juin. Les étudiants ont appris la nouvelle vendredi dernier, vers 19h. 

La situation a donc poussé certains étudiants à se tourner vers un cabinet d'avocats. Ils menacent de déposer un recours collectif.

L'université prend acte. L'UCL qui en même temps communique les chiffres des épreuves à distance réalisées mardi: 2200 examens ont eu lieu, soit 200.000 copies. Et moins d'1% ont connu des problèmes techniques.

"Pleurs, cris d'angoisse"

Le chaos décrit à l'UCLouvain n'est pas isolé. Dans une période déjà stressante à la base, les étudiants de Saint-Louis (Bruxelles) également ont du s'adapter. Et les exemples ne manquent pas. "Je suis étudiant à Saint Louis et aujourd’hui nous avons eu l’examen de droit romain qui s’est très mal passé pour une très grande majorité des étudiants qui ont fini l’examen en pleurs, en crise d’angoisse, en doute, sans avoir pu finir leur phrase... Nous avons reçu les modalités d’examen au moment même de l’examen, la professeur ne voulant rien divulguer quand à la répartition du temps. L’examen a été raccourci de 35 minutes. Beaucoup d’étudiants ont pleuré à la fin car il n’avait pas répondu à toutes les questions. Des étudiants ont envoyé un mail la veille à la professeure pour connaître le temps de l’examen et le nombre de question mais elle ne voulait donner aucune indication pour ne pas nous stresser. C’est un scandale", nous a écrit un étudiant, via le bouton orange Alertez-nous.

Que dit l'école ? "L’université et ses autorités académiques ont été averties de l’incident et consacrent leur meilleure attention aux suites qu’il recevra. Il y a eu, clairement, un dysfonctionnement dans la communication du timing précis de l’examen, et cela a causé, involontairement, un stress inutile dans le chef des étudiant.e.s. Il sera évidemment tenu compte de cet incident malheureux et inacceptable dans l’évaluation de l’examen par la titulaire et, par la suite, dans la délibération. L’enseignante prendra incessamment contact avec ses étudiant.e.s aux fins de les rassurer sur ces points", nous a Sébastien Van Drooghenbroeck, vice-recteur en charge de l'enseignement. 

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