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De plus en plus de vols "alimentaires" dans les magasins: une ancienne voleuse se confie

Les magasins constatent une augmentation des vols alimentaires. Un constat révélé par nos journalistes Benjamin Samyn et Didier Clippe: cela signifie que les voleurs cherchent avant tout à se nourrir. La progression est constante et se confirme dans les dernières statistiques de la police. Nos reporters ont rencontré une ancienne voleuse et le gérant d'un commerce.

Elle s’appelle Julie, elle a 43 ans et a connu un passé difficile. Des années durant lesquelles elle a volé des produits alimentaires pour se nourrir. "Il fallait que je mange, j’avais un enfant à cette époque qui avait plus ou moins dix ou onze mois", se rappelle-t-elle avec douleur. "Vous tremblez de partout, vous avez vraiment une énorme angoisse. Moi je me souviens mes bras et mes jambes tremblaient. Mais après vous avez un genre de soulagement quand vous voyez que vous y êtes arrivé et que vous êtes sorti. Mais vous avez quand même dans le fond de soi une culpabilité", confie Julie.

Tout ce qui est chocolat ou biscuits, ce qui coûte un peu plus cher

Dorin, lui, est gérant d’une supérette. Chaque année, lorsqu’il fait son inventaire, il constate que 5 % de son chiffre d’affaire est perdu suite à des vols. "Tout ce qui est chocolat, tout ce qui est biscuits, donc tout ce qui coûte un peu plus cher. Après ça part aussi dans les produits frais, la viande et des choses plus chères", indique Dorin.


Les agents peuvent proposer aux personnes interceptées de payer les objets et d'en rester là

Selon les chiffres de la police fédérale, l’augmentation des vols recensés est constante:
- En 2012 : 6202 faits ont été répertoriés.
- En 2016: 7.151faits.
- Pour le 1er semestre 2017: déjà 3.552 faits.

Concernant les poursuites, une disposition de loi existe. "On proposait de payer les objets sans faire appel à la justice, maintenant c'est clairement repris dans cette loi applicable depuis le 10 novembre 2017: les agents de gardiennage de payer les objets volés et d'en terminer sur cette base", précise Henri Laquay, avocat pénaliste.

Pour faire face aux vols, Dorin a installé une vingtaine de caméras dans sa superette. Julie, quant à elle, a quitté la pauvreté et ne vole plus pour se nourrir.

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