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Face à la hausse des prix, les familles les plus précaires doivent supprimer les loisirs: "Je pleure à l'intérieur", confie une maman

Le coût de la vie ne cesse d’augmenter et cela met très à mal les familles en situation de précarité. Les services sociaux font un constat général : ce sont les activités extrascolaires qui passent le plus vite à la trappe quand il s’agit de faire des choix dans le budget.

Mona est maman de six enfants dont trois vivent avec elle. La précarité, cette mère de famille la ressent à tous les niveaux. "Le sport, le cinéma, les voyages et les vêtements aussi parfois qu’on n’achète pas", se désole-t-elle.

Cette situation se répercute sur ses enfants qui ressentent la différence avec leurs camarades. "Elles voient leurs copains et copines qui sont en voyage. A ce moment-là, je pleure et elles aussi mais je pleure à l’intérieur. Je ne le montre pas."

"Cela permet de grapiller quelques euros"

Mona est loin d’être la seule dans cette situation. Julien Etienne de la fondation Pelicano, qui lutte contre la pauvreté des enfants, explique que "la première chose qui est mise de côté [par les familles dans la précarité] c’est tout ce qui est activités de loisirs. Tout ça continue de passer à la trappe malheureusement parce que ça permet de grapiller quelques euros."

Heureusement pour elle, la plus jeune fille de Mona peut continuer à pratiquer son sport, le taekwondo. Les cours ne coûtent que 25 euros par mois.

Les activités de ses enfants ne sont pas les seuls domaines où Mona se doit de faire des restrictions. Au moment de faire les courses, "le chariot ne se remplit pas comme d’habitude". "Des fois on évite beaucoup de choses", raconte Mona qui ne prend par exemple plus de petit goûter pour le 10h.

Les loisirs importants pour le développement de l'enfant

Selon Julien Etienne, certaines familles inscrivent les enfants à des stages ou des pleines de jeu en se disant qu’"au moins comme ça l’enfant aura un repas chaud sur la journée pendant les vacances". "On trouve ça extrêmement interpellant", ajoute-t-il encore.

Si la décision des parents n'est jamais faite de gaité de cœur, Julien Etienne rappelle que "les loisirs sont quelque chose d'extrêmement important, ils contribuent au développement de l'enfant et au développement de sa vie sociale." 

Après les loisirs, les autres domaines qui passent à la trappe des familles précarisées sont les vêtements, les produits d'hygiène et les soins de santé. 

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