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Elan de solidarité: des Belges veulent offrir leur vaccin contre le coronavirus à Fanny, dont la santé est fragile (vidéo)

Il y a quelques jours, nous vous parlions de Fanny, atteinte de myopathie. Malgré sa maladie, elle ne figure pas parmi les personnes qui sont vaccinées en priorité. Relayé par RTLINFO, son témoignage a ému, si bien que des Belges prioritaires ont proposé de lui offrir leur vaccin. Un tel don serait-il possible?

Un élan de solidarité nous est parvenu via le bouton orange Alertez-nous. Il concerne Fanny, atteinte de myopathie (une maladie neuro musculaire, ndlr) et ayant perdu un poumon il y a dix ans, mais ne pouvant pas bénéficier du vaccin en priorité. Touché par le sort de cette jeune femme de 25 ans, de nombreux Belges ont très généreusement proposé de lui offrir leur vaccin. "Je suis senior, donc prioritaire pour la vaccination en mars, a écrit Christiane via le bouton orange. Je souhaite ardemment que Fanny puisse recevoir le vaccin qui me sera destiné". "Pour Fanny, s’il le faut, je te donne mon vaccin", nous a écrit Jean qui signe "un papy de 70 ans et en moyenne santé".


Un médecin urgentiste veut aussi offrir son vaccin: "Ce serait atroce qu'elle ait ce virus avec un seul poumon"

Nous avons également reçu le message de William, un médecin urgentiste interpellé par l’histoire de Fanny. "Le fait d'avoir un seul poumon et d'avoir une pneumonie liée à ce virus serait une souffrance atroce, considère ce médecin. D'autant plus que j'ai déjà eu le covid et une pneumonie liée à cela. Donc la vaccination est secondaire de mon point de vue en tout cas, avec un taux d'anti corps encore très élevé".


Comment gérer de telles exceptions?

Cependant, un médecin qui donnerait son vaccin à un patient, cela n’est pas concevable, selon le comité consultatif de bioéthique. "Je ne pense pas que cela soit souhaitable parce que l'on va introduire à ce moment-là des tas d'exceptions individuelles. Pourquoi il le fera pour tel patient et pas pour tel autre?", interroge Jacqueline Herremans, membre du comité consultatif de bioéthique de Belgique.

Selon Jacqueline Herremans, les règles établies sont indispensables. "Il en faut car on n'a pas de stock suffisant de vaccins pour l'instant et on n'a pas les ressources humaines pour vacciner tout le monde en même temps", rappelle-t-elle en soulignant l'importance d'établir "des ordres de priorité".

Si le calendrier établi est respecté, Fanny, âgée de 25 ans, sera vaccinée dans les derniers.

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