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Enceinte, Giovanna refuse de se faire vacciner contre le coronavirus: les arguments des scientifiques vont-ils la rassurer? (vidéo)

Giovanna est enceinte de jumeaux. Elle est à 5 mois et demi de grossesse et n’est pas vaccinée contre le coronavirus. La raison? Elle craint que le vaccin ne soit nocif pour ses bébés et souhaite bénéficier de plus de recul. "Je pense qu'il faudrait plusieurs années de bébés qui sont nés, estime Giovanna Calascibetta. Les bébés de femmes vaccinées sont nés depuis peu de temps, ils ne présentent pas de malformation, mais au niveau des maladies, de leurs organes, on n'en sait pas plus. Il nous faudrait plus de temps et plus de recul pour être sur qu'il n'y a pas d'impact sur le fœtus".

Les bébés de Giovanna courent-ils un risque si elle devait décider de se faire vacciner ? Pour répondre à cette question, nos reporters se sont rendus à l’hôpital Erasme, dans le couloir des salles d’accouchement. An Vercoutere y est gynécologue, spécialisée dans les grossesses difficiles. Elle est rassurante: "A l'heure actuelle, [chez des femmes vaccinées] on ne voit pas d'augmentation de fausse couche, ni de malformation fœtale, ni de décès de bébés au cours de la grossesse plus tard que la période de fausse couche", éclaire An Vercoutere, gynécologue obstétricienne à l'hôpital Erasme. Le vaccin ne semble donc représenter aucun risque pour les bébés.

Les femmes enceintes non vaccinées courent un risque: "Pas une semaine sans que l'une d'elle soit hospitalisée"

Par contre, les femmes enceintes non vaccinées courent un risque supplémentaire d’être hospitalisées aux soins intensifs. "En ce moment, c'est chaque semaine, révèle An Vercoutere, gynécologue obstétricienne à l'hôpital Erasme. Il n'y a pas une semaine qui passe sans qu'une femme enceinte soit aux soins intensifs ou en unité covid". Un phénomène qui s'observe à Erasme, mais pas dans d'autres unités jointes par notre rédaction, en Wallonie par exemple.

Certaines femmes enceintes non vaccinées accouchent dans un coma artificiel!

A Erasme, il y a davantage de femmes enceintes hospitalisées depuis le printemps, probablement en raison de l’arrivée des variants. Et leurs hospitalisations sont parfois très difficile à gérer. Certaines accouchent par césarienne dans un coma artificiel. "Elles sont césarisées, et quelques semaines plus tard elles découvrent qu'elles ont mis au monde un bébé, mais pendant tout ce temps-là, elles étaient endormies et intubées car on a essayé de les récupérer", explique An Vercoutere, gynécologue obstétricienne à l'hôpital Erasme.

Giovanna ne change pas d'avis

Malgré tout, Giovanna ne change pas d’avis et mise sur ce qui la rassure. "J'essaie d'éviter d'entrer en contact avec le virus en respectant les gestes barrière, en boostant mon immunité et en ayant une bonne hygiène de vie. On n'est jamais à l'abri, mais je préfère miser sur les gestes barrière pour encourir le moins de risque possible à mes bébés", estime la future maman.  

Jusqu’à preuve du contraire, depuis le début de l’épidémie, le vaccin n’a pas été jugé responsable de graves problèmes chez des nouveaux-nés. Le risque d’être gravement malade chez la maman et son enfant est par contre clairement plus important chez les femmes enceintes non vaccinées.

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