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Faut-il vraiment craindre les nouveaux compteurs d'électricité ? "Un pirate pourrait s'en servir", estime un collectif

Une dizaine d'associations déposent des recours contre l'installation de compteurs d'électricité "communicants". Les régions prévoient pourtant de les installer chez tous les consommateurs, dans les prochaines années.

Et si les données des potentiels futurs nouveaux compteurs d’électricité pouvaient être piratées ? C’est l’une des inquiétudes soulevées par un collectif citoyen. "Un pirate pourrait s'en servir pour contrôler votre présence ou non à la maison, et organiser en fonction un cambriolage", explique Paul Lannoye, du GRAPPE (Groupe de réflexion et d'action pour une politique écologique).

Relativisions: cette crainte, on pourrait la lier à n'importe quel objet connecté d'une maison ayant un accès à internet, à commencer par l'activité du routeur, du décodeur TV, etc.

Les gestionnaires de réseau répondent qu’ils gèrent nos données depuis toujours. "Nous respectons les standards en la matière, les normes les plus strictes. Les données sont encryptées depuis le moment où elles quittent le compteur jusqu'au moment où elles arrivent dans nos serveurs", précise Iris Fostiez, porte-parole de Sibelga (Bruxelles).

Une durée de vie limitée

Autre inquiétude : la durée de vie de ce compteur intelligent. Les anciens modèles durent 40 ans, les nouveaux tiendraient 15 ans. Ces citoyens y voient un bon exemple d’obsolescence programmée. Or, "on n'a plus le choix du type de compteurs qu'on doit placer, ils sont électroniques, il n'y a plus de compteurs analogiques sur le marché. C'est comme la cassette VHS, on n'en produit plus et plus personne n'en utilise", répond Sibelga.

Une dernière crainte : qui va payer la facture du changement ? Il y aura un coût, c'est certain, notamment au niveau du renouvellement du matériel et de la transmission des données de consommation pour établir les factures. Mais on ne sait pas encore sur qui il va retomber…

Ces nouveaux compteurs ne se généraliseront pas avant 2021 à Bruxelles, pas avant 2023 en Wallonie. Mais ce collectif n’attend pas : il dépose deux recours auprès de la cour constitutionnelle - un pour chaque région. Les textes de loi, dit-il, ne protègent pas assez le citoyen.

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