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Journée internationale contre la violence à l'égard des femmes: "Certains auteurs ont tendance à minimiser et à se justifier"

Brimades, cris, claques, attouchements… De nombreuses femmes sont victimes de violences.

C'est aujourd'hui la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une journée de lutte sous l'égide de l'ONU. 

Cet après-midi, et c'est une grande première en Belgique, une manifestation est organisée à Bruxelles. Des dizaines d'associations sont mobilisées, on attend 3.000 militants. Le départ se fera gare du Nord, à Bruxelles, à 14 heures.

 
Un numéro d'écoute ouvert 24h/24

La parole se libère et de plus en plus de femmes osent se confier quand elles sont victimes d'agressions. Le numéro d'écoute des violences conjugales, le 0800 30 030, est devenu accessible 24h/24, il y a un an.

Il a vu augmenter le nombre d'appels de 50%, comme l’expliquait Frédéric Moray ce matin sur Bel RTL.

Floriane est psychologue, elle décroche son téléphone 4 à 5 fois par jour. A l’autre bout du fil, souvent, des situations de grande détresse. "Il y a des victimes de violences conjugales, de temps en temps les auteurs, des proches, des professionnels qui sont parfois perdus dans les démarches", explique-t-elle.


Les enfants exposés à la violence

Le  0800 30 030 n’est pas un numéro d’urgence, en cas de danger. Les appelants sont à 80% des femmes qui appellent cette ligne après une prise de conscience. "Cela peut arriver suite une crise, les enfants sont souvent une des raisons pour lesquelles une femme va nous appeler. Quand une maman se rend compte qu’ils sont exposés à la violence, elle nous appelle pour savoir quoi faire".


Les auteurs appellent aussi

Certains auteurs de violences appellent aussi parfois. Anne Jacob est directrice de Praxis, une association spécialisée dans le travail avec les auteurs de violences. "Certains ont tendance à minimiser et justifier ce qu’ils font en disant "c’est l’autre qui a provoqué mon comportement de violence"", souligne la spécialiste. "Nous les aidons à reconnaitre la part qui les appartient".

Les violences dont on parle ici sont parfois physiques, mais encore plus souvent psychiques, celles qui laissent le plus de traces. 

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