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La multiplication des phénomènes météo extrêmes inquiète de plus en plus de Belges: "L’éco-anxiété est très présente chez les 14-20 ans"

La multiplication des phénomènes naturels causés par le dérèglement climatique est source de craintes pour de plus en plus de Belges. Le dernier baromètre RTLinfo Ipsos Le Soir l'avait déjà confirmé. Mais cet été marque peut-être un tournant dans la prise de conscience des effets du réchauffement climatique. Certaines personnes consultent un psychologue pour les aider à calmer leurs craintes. Cela porte un nom : l’éco-anxiété.

Dans la rue, le résultat de notre coup de sonde est très clair: l'immense majorité des personnes se disent préoccupées.  "Je suis inquiète surtout en ce moment avec ces chaleurs très particulières que nous vivons", dit une dame. "Je ne suis pas trop inquiet dans la vie de tous les jours mais quand je regarde certains documentaires, je suis quand même très inquiet", avoue un jeune homme.

"J’ai quatre enfants, je me demande un peu ce que l’avenir leur réserve, peut-être que moi je ne serai plus là pour le voir mais pour mes enfants, mes petits-enfants, cela devient parfois inquiétant", confie de son côté une maman.

Incendies, inondations, sécheresse, les phénomènes météorologiques se multiplient avec le réchauffement climatique et inquiètent de plus en plus de Belges.

"L’éco-anxiété, c’est une anxiété surtout liée à l’incertitude du climat général, que ce soit dû à la pandémie, que ce soit dû au climat ou à d’autres éléments. On constate qu’elle est particulièrement présente chez nos plus jeunes, principalement les 14-20 ans, qui vont ressentir de l’incertitude, de la solitude, un sentiment d’impuissance et qui peuvent aussi parfois être sujets au décrochage scolaire", éclaire le psychologue David Vandenbosch, qui reçoit de plus en plus de patients se disant éco-anxieux.  

L’éco-anxiété se manifeste de différentes manières. La personne concernée peut ressentir de la colère ou encore du désespoir. Agir face à l’urgence climatique pourrait apporter une certaine forme de réconfort.

"Ce qu’on peut faire concrètement, c’est se sentir cohérent dans nos actions individuelles, donc changer ses actions au quotidien mais le plus important pour moi, c’est de rejoindre des mouvements, des groupes qui s’organisent et qui créent des actions qui sont beaucoup plus larges, plus grandes que nos actions individuelles", conseille la militante pour le Climat, Adélaïde Charlier.

Le changement climatique occupe la quatrième place du classement des sujets les plus préoccupants chez les Belges, selon le Grand baromètre RTLinfo Ipsos Le Soir.

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