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Les douaniers belges aidés par un drone espion: les contrôles désormais IMPOSSIBLES à éviter

Ce mercredi avait lieu la toute première collaboration entre les douanes et l’armée belge. Un drone B-Hunter survole désormais les contrôles douaniers. Si un véhicule repère le contrôle et tente de l’éviter, il est repéré, pris en chasse et contrôlé plus loin. Les opérations des douanes deviennent donc imparables.

En dépit de la suppression des contrôles aux frontières dans l'espace Schengen, la douane belge effectue des opérations de recherche axées sur la drogue, les armes, l'argent liquide et les biens pour lesquels des accises sont dues, mais aussi l'utilisation de diesel rouge (du gasoil de chauffage, moins cher que le carburant automobile) ainsi que les amendes dont la personne interpellée serait toujours redevable.


Accord signé

Ce mercredi, les ministres des Finances et de la Défense, Johan Van Overtveldt et Steven Vandeput, également chargé de la Fonction publique, ont signé à Florennes un accord de collaboration pour la mise en oeuvre des avions militaires sans pilote lors de contrôles douaniers de grande envergure sur la voie publique.


Repérer ceux qui tente d'échapper au contrôle

La première collaboration de ce type a été menée dans la foulée, à Couvin, où se trouvait notre journaliste Christophe Clément en direct dans le journal de 13H. Il a interviewé Julien de Meeüs d’Argenteuil, le directeur du centre régional des douanes de Mons, qui a expliqué l’intérêt immense de cette collaboration. "Les personnes qui par définition auraient des choses à se reprocher vont bien entendu avoir un comportement naturel d’évitement du dispositif statique. L’appui aérien de l’avion sans pilote nous permet de détecter ces comportements d’évitement et le cas échéant d’aller intercepter ces personnes."


Capables de rester plus de 10 heures en l'air

L'armée belge dispose depuis 2002 d'UAV ("Unmanned Aerial Vehicles" ou drones) de catégorie intermédiaire de type B-Hunter, capables d'opérer dans un rayon d'une centaine de kilomètres de leur station de contrôle, à une altitude de 7.000 pieds (environ 2.300 m) avec une endurance d'une dizaine d'heures. Ce sont ces drones qui peuvent désormais être engagés en appui de la douane.


Presque indétectables

Pour Fabrice Leroy, le chef de corps de l’escadron 80 UAV de Florennes, ce système est plus performant que l’appui aérien que pouvait auparavant apporter la police. "Le gros avantage, si on veut comparer par exemple avec l’hélicoptère de la police, c’est que notre système peut rester beaucoup plus longtemps en l’air, qu’il est en général très peu repérable puisqu’il vole à une altitude de +/- 2 km, 2,5 km, et le bruit peut être assimilé à celui d’une tondeuse." En effet, à cette distance, et malgré ses centaines de kilos et sa largeur de 9 mètres, le drone s’est révélé invisible et à peine audible en raison du bruit du trafic routier au sol.

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