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Nos pompiers veulent aller aider leurs collègues australiens, mais ne le peuvent pas...

Des pompiers belges veulent partir aider leurs collègues en Australie, épuisés par 4 mois de lutte ininterrompue, mais ne le peuvent pas. Il faut attendre une demande officielle des autorités australiennes, explique le gouvernement fédéral.

"Dites au Premier ministre d'aller se faire voir" ou encore "Démissionnez maintenant". Les pompiers australiens sont à bout et le clament haut et fort à l'adresse de leur gouvernement. Ils sont furieux de se sentir impuissants face aux flammes, mais aussi du sous-investissement, du manque de réactivité de leur gouvernement.

Partout dans le monde, les pompiers sont solidaires. Chez nous, ils sont prêts à partir pour aider leurs collègues australiens. "On demande à donner un coup de main. On est volontaires. Le pompier belge, français ou n'importe quoi ne peut pas laisser ses collègues de l'autre côté même du monde sans au moins proposer une aide. Et nous comptons sur notre gouvernement pour le faire", explique Eric Labourdette, le président du secteur zones de secours des pompiers bruxellois, du SLFP (Syndicat libéral de la fonction publique).

B-Fast impossible à mobiliser sans demande australienne

Il existe en Belgique une cellule spécialement créée pour répondre à ce type d'urgence. Elle s'appelle B-Fast, mais elle n'a plus été activée depuis 2015 à l'occasion d'un tremblement de terre au Népal. Le gouvernement fédéral pourrait décider de la réactiver pour envoyer des pompiers en Australien, mais il ne le fera pas pour l'instant. "Les équipes de B-Fast ne pourraient être envoyées qu'après une demande officielle de l'Australie", explique le ministre de la Défense et des Affaires étrangères Philippe Goffin. "Si l'Australie fait cette demande, la Belgique étudiera alors directement la question."

Les pompiers belges conscient qu'ils ne feraient pas de différence exceptionnelle sur place

"On n'attend qu'une seul chose, c'est une réaction de notre gouvernement. On n'attend pas que l'Australie demande de l'aide. On peut proposer nous-mêmes une aide, quelle qu'elle soit. On sait très bien que ce qui se passe là-bas, ça brûle depuis 4 mois, on ne va pas l'éteindre avec 30, 50, 200 ou 300 pompiers belges en renfort, mais la moindre des choses c'est de proposer notre aide", insiste M. Labourdette.

L'équivalent de deux fois la Belgique est partie en fumée. En Nouvelle-Galles du Sud, la région la plus touchée, ils sont 3.000 chaque jour à se battre contre le flammes et 70.000 dans le potentiel des casernes. Nos pompiers ne se font pas d'illusions. Ils ne feront pas la différence, mais ils peuvent tout de même être utiles. "On veut simplement donner un coup de main, quel que soit le coup de main qu'on peut donner. On peut préparer des coupe-feu, défricher, aider à évacuer, apporter de l'eau, apporter une assistance à nos collègues australiens quand ils prennent du repos, nous aller en première ligne, ...", donne comme exemples Eric Labourdette.

Quelques centaines de pompiers canadiens notamment sont déjà arrivés en renfort, mais il faudrait aussi de l'aide matérielle et spécialement en bombardiers d'eau de grosse capacité. Les pompiers australiens disposent déjà de 160 avions et hélicoptères, ce qui est insuffisant.

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