Nos reporters Benjamin Samyn et Buno Spaak ont pu assister à un repérage effectué par les motards de la police. Les agents étaient chargés de surveiller tout particulièrement les véhicules d'auto-écoles qui circulaient dans la zone. Mais alors que le contrôle n'avait même pas encore commencé, les policiers ont surpris les agissements d'un prétendu moniteur, à bord d'un véhicule signé "auto-école". Pris la main dans le sac, le prétendu moniteur a tenté de se justifier. "Vous faites quoi exactement, monsieur? Vous apprenez à conduire à madame?", questionne le policier. "Oui, c'est une amie, je lui apprends à conduire. C'est la voiture de ma copine", répond l'individu.
Les policiers ont rapidement compris que les agissement du prétendu moniteur étaient suspects. "On se trouve face à un véhicule auto-école dont le moniteur ou le soi-disant moniteur n'est apparemment pas repris comme un moniteur officiel. Il nous dit qu'il donne des cours comme ça, à sa copine, que ce n'est pas son véhicule… Visiblement, il y a un souci concernant le contrat de travail", explique Stéphane Marcel, coordinateur opérationnel de la zone de police Marlow.
Le cours est-il de bonne qualité? "Les étudiants ou leurs parents paient cher"
Cette opération est appuyée par la secrétaire d’état bruxelloise à la Sécurité routière, Bianca Debaets. L’Office national de Sécurité sociale (ONSS) est également présent pour analyser les contrats de travail et les licences. Le faux moniteur débusqué fait par exemple partie d’une société notoirement connue de leurs services. "Nous devons également nous assurer que le cours qui est donné est qualitatif, indique Laurence Leroy, directrice de la direction sécurité routière de Bruxelles mobilité. Les parents ou le candidat paie cher un cours d'auto-école, donc il faut s'assurer que le moniteur est bien breveté et donne cours en respectant la réglementation des auto-écoles".