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Adeline Blondieau perd son procès en diffamation contre Johnny Hallyday

Adeline Blondieau, qui reproche à son ex-époux Johnny Hallyday de la présenter sous un jour fort peu favorable dans une autobiographie, a perdu mardi le procès en diffamation qu'elle avait fait à la star.

Le procès portait sur trois passages du livre "Dans mes yeux", coécrit par Johnny Hallyday et Amanda Sthers, paru en février 2013 chez Plon.

Dans le premier, Johnny raconte en substance qu'Adeline l'aurait piégé pour l'épouser. "Quelle que soit l'appréciation qui puisse être portée sur une telle hypothèse, la personne +piégée+", Johnny Hallyday, étant alors un "adulte consentant alors âgé de 46 ans", quand Adeline en avait 18, le tribunal correctionnel de Paris a estimé ces propos trop imprécis pour être considérés comme diffamatoires.

Dans le deuxième, Adeline Blondieau y est décrite comme colérique et invivable. "Traits de caractère dont la démonstration ou la réfutation ne sont pas envisageables sur le terrain de la diffamation", a répondu le tribunal.

Quant à l'infidélité prêtée à Adeline qui, selon Johnny, le "trompait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez et jouait les saintes-nitouches", les juges soulignent que "l'évolution des moeurs depuis plusieurs dizaines d'années ne permet plus de considérer une telle attitude comme portant atteinte à l'honneur ou à la considération".

Et pour le troisième passage, dans lequel il est affirmé qu'Adeline aurait exercé un chantage, ou tenté de le faire pour contraindre Johnny à lui laisser un appartement en commun, le tribunal estime d'une part que de tels faits ne sont pas punissables quand ils sont commis au préjudice d'un conjoint. D'autre part, dans une procédure de divorce "conflictuelle et médiatisée", "où chacune des parties a à coeur de défendre ses intérêts et est à même d'instrumentaliser la presse afin de préserver sa réputation tout en égratignant celle de l'autre, sans que le public soit à même de distinguer le vrai du faux, il n'apparaît pas que les pressions ainsi exercées, à supposer même qu'elles soient exactes, soient véritablement de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération de la partie civile".

Lors du procès, qui s'est tenu le 22 septembre, la comédienne de la série "Sous le soleil" a accusé à l'audience Johnny de l'avoir violée quand elle était adolescente.

Le lendemain, le chanteur avait, via un communiqué de son avocat, contesté "vigoureusement" des "allégations sans fondement".

Les faits allégués dénoncés par Adeline Blondieau ne peuvent a priori pas donner lieu à des poursuites, car ils sont trop anciens et donc prescrits. Les propos qu'elle a tenus devant le tribunal ne peuvent pas davantage faire l'objet d'éventuelles poursuites en diffamation de la part du chanteur car ils ont été tenus en audience et bénéficient de l'immunité.

Présent au délibéré mardi, Me Alexandre Blondieau, avocat et frère d'Adeline, a jugé "surprenant" que le tribunal ait écarté la diffamation, là où le juge des référés l'avait retenue, dans une décision rendue en mars 2013.

Dans le cadre de cette procédure, Adeline Blondieau avait obtenu un euro de dommages et intérêts pour diffamation, et la même somme pour atteinte à la vie privée.

Sur ce dernier fondement, une autre procédure est en cours devant le tribunal de grande instance de Nanterre, a précisé Me Blondieau.

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