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"Le Coran c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles": Charlie Hebdo devant la justice pour "blasphème"

Une association de défense des musulmans de France a attaqué en justice l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Strasbourg pour "blasphème", a annoncé vendredi l'avocat du journal Richard Malka. Annoncée il y a plusieurs semaines, cette citation directe devant le tribunal correctionnel de Strasbourg n'a été reçue que cette semaine par le journal.

Le "blasphème" n'est pas un délit en France sauf dans la région d'Alsace-Moselle, frontalière de l'Allemagne.

Tout comme une autre action, engagée récemment à Paris pour provocation à la haine raciale, ces poursuites visent la une de Charlie Hebdo du 10 juillet dernier, qui titrait: "Le Coran c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles". L'article 166 du code pénal d'Alsace-Moselle punit ce délit d'une peine maximum de trois ans d'emprisonnement.

"Il instrumentalise une religion et ses fidèles"

Le président de la Ligue de défense judiciaire des musulmans, le sulfureux avocat Karim Achoui, "va nous faire perdre notre temps et notre argent", ainsi qu'à la justice, a déclaré à l'AFP Charb, le directeur de Charlie Hebdo, s'étonnant d'être accusé et poursuivi à la fois pour racisme et blasphème. M. Achoui "sait très bien que le blasphème ne va pas être reconnu et que Charlie Hebdo n'est pas un journal raciste", a ajouté Charb, qui estime que l'ancien avocat "essaie de se faire mousser et "instrumentalise" une religion et ses fidèles "pour se faire de la pub".

Pas la première fois

En novembre 2011, après la publication d'un numéro spécial baptisé "Charia Hebdo" contenant des caricatures du prophète Mahomet, les locaux du journal satirique avaient été incendiés, son site internet piraté et Charb menacé de mort. Plus récemment, de nouvelles caricatures publiées par le journal avaient attiré à Charlie Hebdo des critiques virulentes dans plusieurs pays musulmans.

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