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Crise politique au Nicaragua - Report du procès contre l'opposante belgo-nicaraguayenne Amaya Coppens

(Belga) Le procès convoqué jeudi au Nicaragua contre l'étudiante belgo-nicaraguayenne, accusée de trafic d'armes après avoir tenté d'apporter à boire à des grévistes de la faim, a été reporté sine die, a annoncé l'avocat de la jeune opposante.

La jeune dirigeante étudiante de l'opposition, âgée de 26 ans, avait été arrêtée le 14 novembre avec une douzaine d'autres opposants pour avoir tenté de porter secours à des femmes en grève de la faim qui réclamaient la libération des "prisonniers politiques" au Nicaragua. Le groupe était resté en prison plus de 40 jours avant d'en sortir le 30 décembre grâce à une mesure de libération provisoire bénéficiant à un total de 91 opposants prisonniers. Le juge de Managua chargé de l'affaire, Edgar Altamirano, "a annoncé le report de l'audience sine die", a indiqué à l'AFP Me Julio Montenegro, l'avocat d'Amaya Coppens. Surnommés au Nicaragua les "porteurs d'eau", les accusés avaient été arrêtés sur le chemin du retour de la ville de Masaya, au sud de Managua, où il avaient tenté d'apporter à boire à 11 femmes en grève de la faim dans une église assiégée par les partisans du gouvernement du président Daniel Ortega. Quelques jours après ils avaient été accusés de "trafic d'armes" et d'appartenir à un groupe terroriste. "C'est étrange comme une bouteille d'eau peut se transformer en arme", a remarqué ironiquement Me Montenegro, pour qui "il ne devrait même pas y avoir de procès" en l'absence totale de preuves contre les accusés. Amaya Coppens avait déjà été arrêtée une première fois en septembre 2018 pour sa participation aux manifestations contre le président Daniel Ortega, au pouvoir depuis près de 13 ans et accusé par l'opposition d'être un dictateur corrompu. Elle avait été détenue plusieurs mois, avant d'être libérée en vertu d'une loi d'amnistie en juin 2019. (Belga)

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