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Le gouvernement bruxellois veut interdire les voitures diesel en 2030 et essence en 2035: l'opposition fulmine

Le gouvernement bruxellois a confirmé jeudi son engagement à bannir les véhicules au diesel à partir de 2030 et à l'essence, à partir de 2035. Il présentera vendredi le détail des étapes de développement de la zone basse émission (LEZ). Dans l'opposition, la MR n'a pas attendu cela pour reprocher jeudi à l'exécutif régional d'"une fois de plus toit à l'envers" en matière de mobilité.

"Il entérine la sortie des moteurs thermiques mais n'a toujours pas présenté au parlement sa stratégie sur le choix des motorisations alternatives qu'il souhaite soutenir, appuyer, développer à Bruxelles. Quatre études doivent encore être finalisées. Quelle est la vision alternative ? Que propose le gouvernement au niveau du GNC, de l'hydrogène, de l'électrique ?", a réagi la députée MR Anne-Charlotte d'Ursel, présidente de la Commission mobilité du parlement régional.

Le député David Weytsman, vice-président de cette commission, se désole également de constater qu'au niveau de l'infrastructure de recharge électrique, on comptait en mai 2021 péniblement 161 bornes (322 points de recharge) dans le cadre de la concession régionale charge.brussels. "C'est très loin des 11.000 bornes que le gouvernement a annoncées d'ici 2035", a-t-il souligné. Les deux députés libéraux ont également pointé du doigt cette décision "unilatérale".

"Tout le monde ne peut pas se passer d'une voiture ou acheter sur le pouce un véhicule utilitaire électrique. Il faut moins de voitures individuelles, plus de voitures partagées, plus de voitures propres, plus de parkings de transit, des transports en commun plus efficaces, un RER qui fonctionne, des opérateurs de micro-mobilité disponibles jusqu'en périphérie? Mais rien de tout cela n'existe actuellement. Faute de présentation d'une alternative, cette communication est particulièrement anxiogène pour la population en l'absence d'alternatives concrètes", ont-ils poursuivi.

"Les derniers panneaux annonçant la zone de basses émissions viennent d'être placés soit trois ans après les premières interdictions. L'ensemble des parkings P+R n'est toujours pas accessible aux véhicules interdits de circuler dans la LEZ sans devoir payer les 350 euros d'amende. Seuls deux parkings sont actuellement gérés par l'agence du stationnement, contrairement à ce que demande son contrat de gestion. Trois parkings vont être supprimés (Roodebeek, Delta et Hermann-Debroux) sans que le gouvernement n'ait de vision claire sur la manière de les compenser", a conclu David Weytsman.

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