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Bruxelles: des milliers de personnes manifestent contre les mesures sanitaires

Une manifestation contre les mesures sanitaires dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 s'est tenue ce dimanche à Bruxelles. Baptisé "Marche pour la Liberté Acte 2", ce nouveau rassemblement entendait capitaliser sur le succès de la première "Marche Nationale" du 21 novembre dernier. Elle avait rassemblé près de 35.000 participants selon un décompte de la police.

Les organisateurs de cette manifestation, dénommés "La Belgique unie pour la liberté", ont obtenu une autorisation in extremis vendredi en fin d'après-midi. Ils ont notamment protesté contre le Covid Safe Ticket (CST) et l'obligation vaccinale du personnel soignant. L'appel à manifester a été relayé par des groupes pacifistes mais également par l'extrême droite flamande. "Nous allons être réunis aujourd'hui pacifiquement, dans le sens d'aller vers un débat démocratique", nous a confié l'un des organisateurs juste avant le début de la marche.

Certaines mesures sont nécessaires, mais toutes les mesures ne sont pas forcément nécessaires

En première ligne de la marche se trouvait une centaine de pompiers, mais aussi des médecins et des infirmières. Des professions en pénurie de personnel qui seront bientôt touchée par l'obligation vaccinale. Pour certains d'entre eux, c'est l'incompréhension. "On a besoin de nous maintenant, mais dans un mois on n'aura plus besoin de nous parce qu'on n'est pas vacciné, c'est quoi l'absurdité? Il y a un an on a travaillé dans les sections Covid, ce n'est pas pour ça qu'on a été malade, ce n'est pas pour ça qu'on a propagé la maladie", s'exprime une dame à notre micro. "Il y a une partie du peuple qui n'est pas tout à fait d'accord avec toutes les mesures. Certaines mesures sont nécessaires, mais toutes les mesures ne sont pas forcément nécessaires, et certaines doivent être discréditées", nous dit un pompier.

Les organisateurs de la marche se disent apolitiques et pacifistes. Ils dénoncent une vision uniforme et anti-démocratique de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. "Il n'y a pas du tout de débat contradictoire. Ça va dans la pensée unique, et ça c'est juste inacceptable en démocratie", lance une dame. "Restons démocratiques. Essayons de rester ce que l'on était, pas ce que eux  ils veulent que l'on devienne", lance un homme.

Au final, la marche a mobilisé 8.000 personnes selon des chiffres de la police, 70.000 selon les organisateurs. Une bonne partie de la manifestation s'est déroulée dans le calme. À un moment, des manifestants ont même scandé "la police avec nous" pour inviter les policiers à marcher à leurs côtés.

Des individus ont toutefois envoyé des projectiles sur un barrage de policiers au niveau du quartier européen. La police a utilisé le canon à eau et du gaz lacrymogène pour disperser les émeutiers.

Voici le fil de la manifestation.

19H00 - Dernier point sur la situation

L'un de nos journalistes sur place a fait le point sur la situation en direct dans le RTL INFO 19H. Les débordements ont été beaucoup moins importants que lors de la précédente manifestation du 21 novembre. D'une part parce qu'il y avait moins de participants, d'autre part parce que la police était déployée en plus grand nombre. Les forces de l'ordre ont mis en place un plan d'action pour amener les casseurs dans une souricière et les piéger. Les casseurs étaient une minorité parmi les milliers de personnes venues manifester ce dimanche de manière tout à fait pacifique.

18h45 - 20 arrestations et 6 blessés

La police a interpellé 20 personnes dimanche après la manifestation organisée à Bruxelles contre les mesures sanitaires prises par le gouvernement pour enrayer la propagation du coronavirus. Quatre participants et deux agents de police ont été blessés. "On est en train d'analyser les images. Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu des jets de projectiles qui ont été fait sur les forces de l'ordre, sur les véhicules. Il y avait une station de service qui était en plein milieu de l'endroit où étaient les fauteurs de troubles. Donc on est en train d'analyser. Mais par rapport à ce qui s'est passé il y a 15 jours, on a moins de dégâts cette fois-ci, on était fort présent et on est intervenu dès les premiers incidents pour rétablir l'ordre", s'est exprimé le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, en début de soirée.

16H35 - Des individus incendient des objets en pleine rue dans l'avenue d'Auderghem, près du parc du Cinquantenaire

 

16H15 - Des manifestants encore présents sur place

Alors que la marche est terminée, des manifestants sont encore présents dans le parc du Cinquantenaire, situé à proximité de la place Schuman. Les individus agressifs qui ont affronté la police, ont été repoussés et se sont disloqués. Il est difficile d'évaluer le nombre exact de manifestants toujours sur place ou le nombre d'émeutiers. 



 

15H30 - Arrivée place Schuman

Le cortège a atteint son point d'arrivée, la place Schuman dans le quartier européen. La marche s'est déroulée de manière plutôt chaotique mais à l'exception de quelques moments de tension, elle s'est plutôt passée dans le calme. Des groupes de manifestants atteignent pour l'instant le point d'arrivée tandis que les autres ont déjà quitté les lieux.

15H15 - La police utilise le canon à eau

Un groupe de jeunes a commencé à bombarder les nombreux policiers et policières présents avec toutes sortes de projectiles. Ils ont également tiré des feux d'artifice sur les agents. Ces derniers ont riposté à l'aide du canon à eau et de gaz lacrymogènes. On ignore s'il y a eu des blessés ou si la police a procédé à des arrestations.

 

14H30 - La foule avance dans les rues de Bruxelles

Le cortège défile pacifiquement, malgré quelques tirs de pétards et fusées de détresse, et des manifestants dansent au son de musiques techno. "Vaccins non merci", "Covid = génocide organisé", "QR = swastika", pouvait-on lire sur des pancartes. "Pas de vaccin pour nos enfants", scandait un groupe de femmes. Les manifestants dénoncent les obligations imposées à la population depuis le début de la pandémie de Covid-19 pour limiter les contaminations, comme le pass sanitaire rendu obligatoire pour accéder à certains lieux. Ils critiquent également la couverture médiatique de la crise.

14H - 8.000 manifestants selon la police, 70.000 selon les organisateurs

Huit mille personnes manifestent dimanche après-midi à Bruxelles contre les mesures sanitaires pour endiguer la propagation du coronavirus, selon une estimation de la police. D'après les chiffres des organisateurs, il y a environ 70.000 participants.

13H - "Nous avons le droit de pouvoir s'exprimer et être entendus"

 

Les manifestants se sont rassemblés à partir de 13h00 à la Gare du Nord avant de rejoindre le parc du Cinquantenaire. Difficile de dire à ce stade combien de personnes participent à la manifestation ce dimanche. Les récentes mesures décidées vendredi par le comité de concertation pourraient cependant pousser davantage de personnes à manifester.

Peu avant 13H, nous avons interrogé l'organisateur principal. Il lance un appel au calme pour cette marche. "Le message est très clair. Nous allons être réunis aujourd'hui pacifiquement, dans le sens d'aller vers un débat démocratique. Car nous estimons qu'aujourd'hui en vivant dans un pays tel que la Belgique, nous avons le droit de pouvoir s'exprimer et être entendus. Si nous avions eu d'autres options parallèles à des manifestations, sachez qu'on ne serait pas là aujourd'hui", s'est exprimé à notre micro Sarkis Simonjan.

Avant la marche - Des centaines de policiers mobilisés

La police a prévu du personnel en uniforme et en civil, a précisé Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles. L'idée, selon elle, est d'éviter des débordements tels ceux qui ont émaillé la fin de la marche du 21 novembre. Officiellement, nous n'avons eu aucune indication sur le déploiement policier prévu lors de cette manifestation. Selon nos informations, il y aurait treize pelotons. Un peloton représente environ 40 policiers. Sont également prévus trois auto-pompes, un hélicoptère, deux équipes de drone, de la cavalerie et des policiers en civil.

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