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Six semaines après les inondations, trois lignes de chemins de fer toujours hors service: voici combien coûtent les travaux de réparation

Durant les inondations, 25 portions de chemin de fer ont été emportées par les eaux. Six semaines plus tard, trois lignes ne sont pas encore accessibles. Le gestionnaire du réseau ferré espère avoir terminé les réparations pour début octobre.

En sortant de son lit, la Vesdre a tout emporté sur son passage, laissant au gestionnaire du réseau ferroviaire et ses employés un travail colossal de reconstruction et de réparation. "La voie, la caténaire, le ballast, les ouvrages d'art, l'électronique, l'électricité, la signalisation… tout ça a été endommagé, explique Benoit Gilson, administrateur délégué d'Infrabel. Nous avons mobilisé toutes nos équipes pour rétablir la situation au plus vite. Avec un certain succès puisque six semaines après la crise, des 25 tronçons qui étaient hors service, il n'y en avait plus que trois à ce stade. Et pour la rentrée, on aura encore récupéré un tronçon donc il n'y aura plus que deux lignes fermées."

En moins de six semaines, ils ont dû consolider des talus à l'aide de 15.000 tonnes de pierre, mais aussi dégager des ponts, les détruire, pour ensuite les reconstruire, tout ça en un temps record. "Les fondations de ce pont datent de la fin du 19ème siècle, confie Fabrice Cornet, manager génie civil d'Infrabel, évoquant un pont à Louheau. Elles avaient connu quelques crues et n'avaient jamais bougé. On voit ici qu'on est face à des phénomènes d'une ampleur inconnue. Devoir reconstruire depuis la base tout un pont, fondations comprises, ça n'arrive pratiquement jamais."

Plus de 50 millions d'euros

Les liaisons entre Gembloux-Ottignies et Liège-Nessonvaux seront opérationnelles pour la rentrée. Parmi les lignes encore à réparer, il y a celle de Pepinster vers Spa. Elle sera terminée début octobre. Date à laquelle les équipes espèrent avoir fini l'ensemble des chantiers. "Dès le lendemain des inondations, Infrabel était au travail avec la garantie d'avoir les moyens de remettre le réseau en état, déclare Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité (Ecolo). Les assurances vont d'abord intervenir et l'Etat fédéral devra compléter pour permettre à Infrabel de pouvoir continuer à faire son travail de renforcer le réseau ferroviaire ou de le réparer."

Le coût total de ces travaux reste à déterminer. Infrabel le chiffre déjà à plus de 50 millions d'euros.

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