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Cédric a créé une association pour sauver les faons fauchés par erreur dans les champs: "Des milliers sont broyés chaque année"

Une menace pèse sur les animaux dans les champs et elle est liée aux travaux agricoles. Blottis dans les hautes herbes, les oiseaux et autres faons sont parfois fauchés par erreur. Un dispositif utilisant un drone et une caméra thermique permet de les détecter pour les sauver. Exemple à Florenville.

Cédric, fondateur de l'asbl Sauvons Bambi, a été appelé par un agriculteur pour intervenir ce matin dans une prairie, avant la fauche. L’asbl compte aujourd’hui 35 pilotes bénévoles, avec un mode de fonctionnement très simple. "C'est vraiment indispensable d'avoir une caméra thermique pour détecter la chaleur de l'animal."

Sur son écran, le pilote doit donc rechercher des points blancs, qui représentent des points de chaleur, et après seulement quelques minutes de vol, Cédric en a détecté deux. "Je suspecte fortement que ce soit deux faons, vu la taille du point lumineux blanc. On va aller vérifier ce que c'est directement. Je vais demander à quelqu'un de se diriger pour vérifier ce que c'est." Une personne, qui est guidée par téléphone… et grâce au drone.

15 faons sauvés en une journée

Un faon vient d’être retrouvé. Il faut maintenant le déplacer le temps du fauchage, mais avec beaucoup de précaution. Un professionnel de la nature accompagne donc souvent ces missions. "Par la suite, on met les faons à l'abri, à l'ombre, explique Christian Baude, chef de brigade au cantonnement de Florenville, département nature et forêts. Évidemment, une fois que c'est fait, on les libère dans les plus brefs délais."

Au total, rien que sur la journée d’hier, 15 faons ont été retrouvés par 9 pilotes actifs. "Cette période de l'année est charnière parce que c'est une période où les éleveurs récoltent leur fourrage et ça coïncide avec la période de mise bas et de couvaison d'énormément d'espèces sauvages", confie Jean-Benoît Lamort, vétérinaire. "Il y en a des milliers qui sont broyés chaque année et ça, on espère que ça va évoluer d'année en année, que cette année, on va pouvoir en sauver une centaine et l'année prochaine, peut-être 300."

Cette initiative est une première en Belgique. Elle est gratuite pour les agriculteurs.

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