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Dans les écoles touchées par les inondations, le contre-la-montre est lancé pour tout préparer avant la rentrée: "On a une boule au ventre"

Plusieurs établissements scolaires ont été touchés par les inondations qui ont frappé en juillet une partie de la Belgique. Ces derniers jours de vacances pour les professeurs sont donc consacrés à leur remise en état. Pour certaines écoles, c'est un vrai contre-la-montre malgré les nombreux dons qu'elles ont reçus.

Dans cette école de Jemelle dans l'entité de Rochefort, c'est une vraie course contre-la-montre qui est lancée, et ce, quinze jours avant la rentrée scolaire. Un grattoir à la main, les institutrices réparent les dégâts causés par les inondations qui ont touché une partie de la Belgique en juillet dernier.

Coraline Bouche, institutrice primaire, tente de garder son calme et d'avance petit à petit: "Disons, qu'on avance plutôt au jour le jour. On a une vraie boule au ventre de ne pas savoir comment ça va se passer. On prend un jour après l'autre. On verra bien la suite."

Dans cette école, l'eau est montée à une hauteur de 56 centimètres. L'heure est au nettoyage. La préparation des cours attendra mais le stress monte.

"Je n'ai pas de meuble, j'ai rien du tout. Rien n'a été nettoyé. Et il faut accueillir les petits le 2 septembre et il n'y a rien dans ma classe... Cela me fait mal", confie Madame Isabelle, institutrice en maternelle en étouffant quelques sanglots.

Une solidarité provenant de partout

Seul réconfort: l'école a pu bénéficier d'un formidable élan de solidarité. Elle a reçu des jeux de construction, des jeux de société, des poupées. La directrice de l'école communale, Catherine Collignon, doit même refuser des dons faute de place. Elle décrit ces livraisons impressionnantes: "Les gens ont fait preuve d'une générosité incroyable. Des gens d'ici et de partout et même de Flandre. On a reçu des camions entiers qui sont venus ici devant l'école..."

A cause de ces inondations, le nombre d'élèves inscrits pourrait aussi être revu à la baisse. Des familles touchées ont dû être délocalisés. Cela pourrait donc avoir des conséquences sur les postes d'enseignants.

"Je sais déjà qu'il y a une famille qui a dû quitter Jemelle. J'en ai eu la confirmation et j'attends de voir la suite en croisant les doigts", décrit la directrice.

Avec les ouvriers communaux et les bénévoles, ces enseignantes travaillent durant leurs congés. D'ici septembre, le temps presse... en attendant impatiemment la réouverture des cahiers.

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