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Equipe du RTL INFO 19H empêchée de réaliser un reportage sur les gilets jaunes à Namur: Christophe Giltay remet "l'église au milieu du village"

Des gilets jaunes se rassemblaient samedi après-midi dans les rues de Namur. Quelques centaines de personnes ont à nouveau défilé pour défendre leur pouvoir d'achat. Alors qu'une interview était en cours, certains manifestants s'en sont pris à notre équipe. Notre journaliste et notre camérawoman ont été bousculés. La caméra a été endommagée. Le reportage n'a pas pu être réalisé. Une plainte a été déposée.

Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, Christophe Giltay, grand reporter à RTL, revenait sur ces faits. Il a d'abord partagé son expérience personnelle: "Des contacts un peu virils ou difficiles sur les manifestations, on en connaît tous, j’ai moi-même connu des manifestations de mineurs ou de sidérurgistes, c’est musclé. Ça fait partie des choses du quotidien".

 
"Une situation sociale qui n’est pas particulièrement privilégiée"

Le journaliste a tenu à clarifier et contextualiser les choses: "Souvent, sur les barrages comme ceux-là, on envoie des équipes, ces journalistes sont des travailleurs comme les autres. Souvent, ils n’ont pas un très gros salaire, et la jeune camérawoman, dont on a un peu amoché la caméra hier, c’est ce qu’on appelle chez nous une pigiste, c’est-à-dire que c’est quelqu'un qui travaille à la demande, et elle ne peut pas refuser de travailler, elle a une situation sociale qui n’est pas particulièrement privilégiée. Quand on nous dit que les journalistes font partie des privilégiés, il ne faut pas uniquement voir les quelques stars qui passent à la télé".


"Les gilets jaunes ont droit à la parole, et on leur donne la parole"

Enfin, le grand reporter insiste: il ne faut pas dire qu’on ne donne pas la parole aux gilets jaunes. "Vous le savez, vous êtes ici souvent, donc il faut peut-être remettre l’église au milieu du village. De un, les gilets jaunes ont droit à la parole, et on leur donne la parole. Deuxièmement, les journalistes, quand ils vont sur les barrages, ce n’est pas pour dire du mal des gens, ce n’est pas pour faire du mal aux gens, c’est pour faire leur boulot, les gilets jaunes reçoivent un écho médiatique important par rapport à leur mouvement".

 

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