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Dominique, 50 ans, est passée d’un 48 à un 34 en un an: sa spectaculaire transformation en VIDEO

Quarante kilos. En un an. Voilà ce que Dominique a réussi à perdre en changeant sa façon de manger. A 50 ans, elle ne se sentait plus en forme, elle a donc agi et tient à partager son expérience afin d'inspirer d'autres personnes: "C’est dommage de dire c’est trop dur, qu’on n’y arrivera pas. On peut y arriver en mangeant sainement", explique-t-elle.

Dominique a tenu à nous faire part de son parcours après avoir lu l’histoire de Jennifer, une jeune britannique, dans la rubrique "Buzz" sur notre site. Cette mère de deux enfants a perdu une quarantaine de kilos en un an. Un exploit que Dominique a réalisé elle aussi, à l’âge de 50 ans. Cette habitante de Wanfercée-Baulet, dans le Hainaut, s’est métamorphosée d’un été à l’autre, après avoir eu un déclic, très précisément le 21 juillet 2014: "En me regardant dans la glace, j'ai eu envie de vomir", écrit-elle sans se ménager, via la page Alertez-nous.


"J’allais avoir 50 ans, je commençais à avoir des problèmes de santé"

C’était alors l’heure du constat pour Dominique: "J’allais avoir 50 ans, je commençais à avoir des problèmes de santé, un peu de diabète, de l’hypertension. J’avais du mal à marcher de longues distances, à monter les escaliers... Je suis infirmière, donc je savais que c’était dû à mon obésité". A ce moment-là, elle pesait 94,5 kilos, pour 1m63. Elle ne faisait pas attention à ce qu’elle mangeait, et sa santé lui a joué de mauvais tours: en 2002, on lui a détecté une hyperthyroïdie. "On m’a irradié la tyroïde à l’iode radioactif, du coup je dois prendre des médicaments à vie pour lutter, à l’inverse, contre l’hypothyroïdie", détaille-t-elle. Ajoutez à cela une ménopause plutôt précoce (à 42 ans), qui modifie la composition corporelle (la masse grasse a tendance à augmenter, au contraire de la masse maigre), et les kilos se sont accumulés insidieusement, au fil des années, transformant le léger surpoids en un problème plus sérieux.


Tout commence avec cette photo

Le début de l’aventure est marqué par cette photo. Dominique demande à sa fille, qui vit avec elle, prendre le cliché. Dans la foulée, elle la partage: "Je l’ai postée sur Facebook, en disant, "Je commence demain". J’ai reçu beaucoup d’encouragements", raconte Dominique.



"Il ne faut pas se frustrer, car si le corps est frustré, on craque"

La méthode qu’elle choisit est un programme très connu : Weight Watchers (voir plus bas). Le principe: en fonction de son poids et de sa taille, on a droit à un nombre de points par jour, ainsi qu’à une réserve hebdomadaire. En s’inscrivant sur internet, on a accès à une base de données lui permettant de savoir combien de points vaut chaque aliment. "J’ai continué à manger mon merveilleux ganaché tous les samedis. Ce n’est pas vraiment une privation, on apprend à manger autrement. Il ne faut pas se frustrer, car si le corps est frustré, on craque", commente Dominique.


"Mon repas principal baignait dans la sauce, je mettais une tonne de mayonnaise sur tout..."

Pour se faire une petite idée de ce qui a changé dans son alimentation, nous avons demandé à Dominique de nous décrire sa journée type avant et après avoir commencé à surveiller son alimentation: "Maintenant à 7h, je mange deux tranches de pain avec de la pâte à tartiner allégée, avec un fruit et un yaourt maigre édulcoré. Un fruit vers 10h. A midi, des tartines à la charcuterie, au fromage, ou des œufs avec des tomates et de la feta allégée, ou des tranches de jambon maigre... Le soir, je mange de la viande, des pommes de terre et des légumes, le tout cuit sans graisse. Si c’est un plat en sauce, je décompte les points. Et puis je mange toujours un dessert". Elle nous raconte qu’avant, elle ne mangeait quasiment que des graisses et des sucres: "Mon repas principal baignait dans la sauce, je mettais une tonne de mayonnaise sur tout, les fruits et légumes étaient rares, je ne buvais jamais d’eau, que du coca normal. Et le matin, je mangeais plutôt des croissants et du pain au chocolat que des tartines. Je mangeais le pot de Nutella à la cuiller..."


Dominique a perdu 40 kilos... en faisant de la pâtisserie presque tous les jours

Mais Dominique n'a donc pas laissé tomber les sucreries pour autant: "Je fais de la pâtisserie presque tous les jours", nous confie-t-elle. L'abonnement au programme lui coûte 15 euros par mois, et elle va puiser de l'inspiration sur internet: "J’ai trouvé des blogs de recettes, et je fais de la pâtisserie pratiquement tous les jours. Il y a moyen de faire des super bonnes recettes allégées, même en pâtisserie" (voir encadré). Quant à sa fille de 24 ans qui vit avec elle, elle se satisfait tout à fait de ce que prépare sa maman. "Elle adore tout ce que je fais. Elle mange comme moi, sauf qu’en plus elle mange ses bonbons".




"Le plus difficile, c'est quand on est invité à l'extérieur"

Nous avons tenté de savoir si pendant cette année d'amaigrissement, Dominique n'avait pas connu de coups durs, si elle n'avait pas eu envie de craquer et se laisser aller à ses vieilles habitudes. Mais elle nous assure que, grâce à la flexibilité du programme, elle n'a pas flanché: "Le plus difficile, c'est quand on est invité à l'extérieur, il faut alors estimer les points. A ce moment-là je compte plus large et je vais puiser dans ma réserve". La perte de poids semble lui avoir donné des ailes, et elle a décidé de ne pas s'arrêter au premier effort: "Ce n’était pas suffisant, j’avais encore du chemin à faire". La Bauletoise a d'abord perdu très rapidement, 10 kilos le premier mois, durant lequel elle a combiné son nouveau régime alimentaire à du sport intensif, afin, dit-elle, de perdre du poids tout en évitant de malmener sa peau. Elle a ensuite "limité" son activité à une heure de marche par jour, durant laquelle elle promène son chien. Et puis, elle avait un petit "truc" bien à elle pour la motiver: "Chaque fois que je voyais un vêtement qui me plaisait, je l’achetais une taille en-dessous. Ça coûte cher en fringues", plaisante-t-elle.


On ne parle pas assez des échecs...

Si ce parcours sans faute encouragera peut-être certains à faire de même, il risque aussi de complexer ceux qui ne sont pas parvenus à perdre du poids. Viridiana Grillo, diététicienne nutritionniste à l'hôpital Erasme, insiste sur le fait que Dominique présente en quelque sorte un profil de patiente "idéale": "Le fait qu’elle n’ait pas fait de yoyo, cela aide". Chaque profil est différent, chaque perte de poids l'est aussi. Ces images de transformations spectaculaires, qui se multiplient sur les réseaux sociaux et les sites d'info, offrent peut-être une vision tronquée: "Le problème, c’est que c’est toujours ces patients-là qu’on montre, mais la vraie problématique, ce n’est pas eux, la plupart du temps. Le problème ce sont souvent les patientes qui ont 10 kilos à perdre et font plein de régimes, puis se retrouvent avec 35 kilos à perdre", explique la diététicienne, qui considère qu'en parlant trop peu des échecs, on risque de stigmatiser les gens. "On croit que les obèses n’ont pas de motivation, qu’ils sont fainéants, mais si ce n’était que ça, on le saurait".


"Je me trouve bien maintenant"

En tout cas, pour ce qui est de Dominique, le programme semble avoir bien convenu à son profil. "C’est dommage de dire c’est trop dur, qu’on n’y arrivera pas. On peut y arriver en mangeant sainement", nous dit-elle. Comment se voit-elle désormais dans le miroir? "Je me trouve bien maintenant, je suis un peu plus bas que le poids que je voulais atteindre". Elle souhaitait entrer dans une taille 38, pas un 34. Mais lorsqu'elle a atteint la phase dite de "stabilisation", elle a continué à perdre. "Quand on atteint le poids voulu, on doit passer en phase de stabilisation. Il faut alors ajouter 6 points par rapport à la phase d’amaigrissement. Si on continue à perdre, ou si on reprend, on ajuste en ajoutant ou supprimant des points", nous explique-t-elle.


S'attaquer aux causes

Le plus important désormais est de garder le cap... Car les photos "avant/après" sont bien souvent prises dans la foulée de la perte de poids: "95% des gens qui ont perdu du poids, dans les 2 à 5 ans ont repris la moitié du poids, l’entièreté, voire plus, et cela avec tous les régimes", précise la diététicienne, qui conseille à Dominique de continuer le suivi avec le programme et de continuer à marcher tous les jours si cela lui convient. Viridiana Grillo attire aussi l'attention sur la dimension psychologique du surpoids. Une fois le poids perdu, il peut être utile d'être sûr d'avoir bien identifié les causes de la prise de poids à la base: "Y a-t-il une cause émotionnelle, psychologique ? Il faut justement traiter le problème dans le fond pour que ça n’arrive plus".


Weight Watchers: qu'en pense notre expert?

LES PLUS
L'aspect communautaire: "Ce que j’aime bien, c’est qu’il y a un suivi de groupe. On fait aussi des ateliers de groupe chez nous, et c’est ce que les patients aiment bien. Ici cela marche via l'ordinateur aussi, on est sur des communautés, et c'est modulable en fonction de la personne".
Le fait qu'il suive les recommandations: "L’avantage c’est qu’ils suivent les recommandations classiques pour un régime hypocalorique. Ceci dit, les menus sont parfois très très hypocaloriques. Il y a des semaines qui sont en moyenne à 1500 kcal par jour, mais parfois quand on calcule la journée de menus, il y a des jours à 1200. Or pour couvrir tous les besoins, on est censé être à 1400-1500.
La facilité: "Les points, c'est plus pratique que de calculer les calories".

LES MOINS
Le marketing autour du programme: "Ils exagèrent de ce coté-là, on peut acheter les salamis Weight Watchers en magasin, avec le nombre de points noté dessus donc c’est super, mais c’est n'est pas toujours aussi bon, et il y a des produits qui conviennent très bien et qui sont deux fois moins chers".
Un suivi limité: "Il n'y a pas du tout de suivi individuel, pas de suivi médical, donc s’il y a un souci de santé, on ne sait jamais ce qui peut arriver, il n'y a pas de prise de sang avant. Les conseils qui sont donnés, le sont pour tout le monde".

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