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"Senior? C'est juste une étiquette", a déclaré Kim, qui a depuis reçu de nombreux appels à paraître dans des défilés de mode, des publicités et des programmes télévisés. "Je pense avoir fait le bon choix. Le mannequinat à cet âge est vraiment amusant."
La Corée du Sud est confrontée à une population qui vieillit rapidement et de plus en plus de personnes, comme Kim, se lancent dans une nouvelle carrière à 60 ans ou plus pour s'occuper ou pour joindre les deux bouts.
Pendant plus de 20 ans, Kim a dirigé un restaurant dans la banlieue de Séoul, mais devenir un modèle professionnel a toujours été un rêve. C'est sa fille qui l'a encouragé en janvier 2018 à s'inscrire à l'académie de mannequins, ce qui l'a mené à la Fashion Week de Séoul.
Kim, qui apparait dans des vidéos YouTube donnant des conseils de mode et comment paraître plus jeune, indique que son prochain objectif est de devenir le premier mannequin sud-coréen à participer aux Fashion Weeks de Londres, Milan et Paris.
"J'ai traversé des moments difficiles avant de débuter cette deuxième vie, a expliqué Kim. L’entreprise que j’ai dirigée a fermé ses portes. Et il est difficile de trouver un nouvel emploi à cet âge. J'avais une passion pour le mannequinat quand j'étais plus jeune, mais l'idée est revenue quand j'ai découvert qu'il était difficile de trouver une place dans une industrie en tant que senior."
"Tout le monde peut vivre 100 ans"
Les écoles de mannequin, comme The Show Project, qui représente Kim, commencent à cibler les personnes âgées et gagnent en popularité à mesure que de plus en plus de personnes cherchent à suivre les traces de Kim. "Nous vivons une époque où tout le monde peut vivre 100 ans. Nous avons beaucoup de choses à faire", a déclaré You Sung-lae, élève d'un cours de mannequin senior.
Les experts estiment que de telles tendances représentent un phénomène bien accueilli par les personnes âgées de la Corée du Sud, mais que la protection sociale devrait être améliorée dans le pays pour suivre le rythme du vieillissement.
Selon le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de l’année dernière, de nombreuses personnes âgées en Corée du Sud se retrouvent dans des emplois de piètre qualité après avoir terminé leur carrière principale au début de la cinquantaine, avec des salaires bas et incertains et une protection sociale faible ou inexistante.
