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Edito: quand le mercato en dit long sur nos clubs…

C’est un peu comme une scène de théâtre. Un vaudeville qui sonne faux. Les acteurs se donnent de la peine, affûtent leurs répliques, mais leur jeu manque de justesse, de poids et de crédibilité. Bienvenue, Mesdames et Messieurs, dans cette nouvelle version du Mercato des clubs belges, là où tout peut se dire et se faire, sans avoir peur du burlesque.

Prenez par exemple le Sporting d’Anderlecht. Une saison intitulée « Trust the Process », avec en toile de fond, une distribution jeune, bruxelloise, et censée incarnée l’avenir du club mauve. L’un des protagonistes est Alexis Saelemaekers. Prometteur, mais prié de partir à l’entracte, et de rejoindre, pour 8 millions d’euros (bonus compris), l’une des plus belles scènes, le stade San Siro de l’AC Milan. Entre les intentions (donner la chance à de jeunes joueurs belges formés au club) et les faits, Anderlecht a bien du mal à convaincre.

Le Standard, lui, est resté étonnamment discret. Du moins dans le sens des arrivées. Car au rayon des départs (Emond et Mpoku), les liégeois ont perdu des buts, des assists, et un peu de ce supplément d’âme qui rend Sclessin différent. C’est probablement trop pour envisager de jouer un rôle en vue lors des PO1. Les deux dernières rencontres (contre Ostende la semaine dernière et à Courtrai ce vendredi soir) ont montré implacablement que les liégeois ont besoin d’un attaquant capable de marquer une quinzaine de buts par saison. Ils n’en possèdent plus. Ce Mercato du Standard ressemble à une véritable énigme. 

Le champion en titre, Genk, est bien loin de ces considérations. Dans le Limbourg, les dirigeants font les comptes des euros, avec la mine de ceux qui font recette. Le transfert de Sander Berge à Sheffield Utd pour 26,13 millions d’euros en fait le transfert sortant le plus cher du championnat belge. Au total, le démantèlement de l’équipe championne de Belgique aura rapporté 90 millions d’euros à Genk (Berge, Trossard, Malinovskyi, Samatta, Pozuelo, Aidoo...). Tel un phénix, ce club est condamné à reconstruire après ses succès. Un éternel recommencement.    

Et puis, cette année, il y a les autres. Bruges, Charleroi, l’Antwerp et Gand. Là bas, un mot d’ordre, lors de cette période hivernale : la stabilité. De l’évolution, sans révolution. Dans le souci de grandir (Charleroi), ou de rêver plus grand (Antwerp et Gand). Au final, ce Mercato d’hiver nous en a peut être dit beaucoup sur les réelles ambitions de nos clubs. 

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