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F1: le GP d'Arabie saoudite continue "comme prévu" malgré les attaques

Le Grand Prix d'Arabie saoudite de F1 continue "comme prévu" malgré les attaques commises vendredi dans le pays, notamment sur une installation pétrolière proche du circuit de Jeddah, et revendiquées par les rebelles yéménites Houthis.

"Les autorités ont confirmé que l'événement pouvait continuer comme prévu", a précisé le promoteur du championnat, Formula 1, dans un communiqué diffusé quelques minutes après les essais libres 2, dominés par le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari).

L'attaque du site pétrolier à Jeddah, qui figure parmi 16 revendiquées vendredi par les Houthis, a provoqué un gigantesque incendie et un nuage de fumée noire visibles depuis le circuit pendant les essais libres 1 à 17h00 locales (15h00 françaises).

Le pilote néerlandais Max Verstappen (Red Bull) a même demandé à son équipe par radio: "je sens une odeur de brûlé, c'est ma voiture?".

Déjà le plus rapide des essais libres 1 en 1 min 30 sec 772/1000, Leclerc, vainqueur du GP inaugural à Bahreïn la semaine passée, a porté son chrono à 1 min 30 sec 074/1000 une fois la nuit tombée, dans les conditions des qualifications samedi et de la course dimanche.

- Problème réglé chez Red Bull -

Il a devancé le champion en titre, Verstappen, de 140/1000, son propre équipier espagnol Carlos Sainz Jr de 246/1000 et le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull) de 286/1000. Ces trois-là étaient toutefois chaussés de pneus medium contre des pneus tendres, plus rapides sur un tour, pour le Monégasque.

Leclerc et Sainz ont tous deux écourté leur deuxième séance après avoir approché d'un peu trop près les murets de sécurité, endommageant leurs monoplaces.

Les Mercedes des Britanniques Lewis Hamilton et George Russell, eux aussi sur des pneus tendres, suivaient en 5e et 6e positions à 439 et 590/1000 respectivement du plus rapide.

Du côté de Red Bull, on a annoncé dans la matinée avoir réglé le problème qui a provoqué le double abandon de Verstappen et Pérez la semaine dernière à Bahreïn.

"Nous avons réussi à reproduire à l'usine ce qui s'est passé: une combinaison de facteurs a créé un vide" empêchant les pompes d'aspirer le carburant et de le délivrer au moteur, a expliqué le Team Principal Christian Horner à l'AFP. "Nous avons mis en place des solutions qui, je l'espère, permettront d'y remédier."

Chez Mercedes, on tente de venir à bout du manque de stabilité des deux monoplaces pour rattraper le niveau de performance des Ferrari et des Red Bull.

"Une énorme quantité de travail a été abattue au cours des trois derniers jours", assure Hamilton. "Nous sommes conscients de nos problèmes, nous travaillons sur ce qui les cause pour voir comment y remédier sans perdre de performance puis, finalement, en gagner. Mais trois jours entre deux courses, c'est une période si courte qu'il n'y aura pas une différence énorme ce week-end. Mais j'espère que nous aurons des choses à essayer."

- "Avoir une influence positive" -

L'Allemand Nico Hülkenberg, lui, remplace encore son compatriote Sebastian Vettel, testé positif au Covid-19 la semaine dernière, chez Aston Martin. Vettel devrait faire son retour lors de la prochaine manche en Australie du 8 au 10 avril.

L'arrivée de la F1 en Arabie saoudite l'an dernier s'inscrit dans une campagne de développement du "tourisme sportif" dans le pays, pour diversifier son économie pétrolière et d'améliorer son image.

Ses détracteurs accusent le royaume de "sportwashing", c'est-à-dire d'utiliser ces événements pour faire oublier ses manquements aux droits humains, alors qu'il multiplie les exécutions de condamnés à mort depuis début 2022.

Les pilotes sont "conscients des problèmes", répond l'Australien Daniel Ricciardo (McLaren). Mais "je pense qu'en venant ici, nous avons aussi une chance de créer un changement ou d'avoir une influence positive."

"Etre amenés ici n'est pas de notre responsabilité mais nous essayons de faire ce que nous pouvons, et je pense qu'il est important que nous essayions simplement de nous informer", ajoute Hamilton. "En fin de compte, c'est la responsabilité de ceux qui sont au pouvoir de faire des changements et nous n'en voyons pas vraiment. Nous avons donc besoin d'en voir plus."

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