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L1: à Nice, Vieira change de ton

Début d'incendie à Nice après quatre défaites de rang ? L'entraîneur Patrick Vieira et son capitaine, Dante, jouent les pompiers, mais le plus efficace serait de battre Reims, ce dimanche (17h00) pour la 12e journée.

Vieira endosse aussi le rôle du gendarme. A-t-il été trop gentil avec les joueurs? "Je dirai plutôt trop patient avec certains", répond-il, tançant pour la première fois de la saison son groupe en conférence de presse.

Pour la première fois depuis son arrivée sur la Côte d'Azur, Patrick Vieira a pointé les défaillances individuelles de ses joueurs après la sortie de route en Coupe de la Ligue chez le 18e de L2, Le Mans (3-2).

"Agacé, très énervé", après "une performance inacceptable", le technicien a mis en garde "certains joueurs" qui "doivent prendre conscience que leur rendement est insuffisant".

Vieira prend sa part, se jugeant "pas assez derrière eux, pas assez précis dans (ses) demandes", mais sort aussi le bâton.

- "Etat d'esprit" -

"Le repli défensif est par exemple un état d'esprit. Quand on ne l'a pas, tout devient très compliqué sur le terrain", prévient le coach.

Nice, dont la dernière victoire remonte au 21 septembre (Dijon, 2-1), est à trois longueurs du barragiste, il y a donc urgence, même si l'OGCN n'est aussi qu'à cinq longueurs des Rémois (4e).

C'est surtout sportivement que Nice est sur une mauvaise pente. Son jeu se délite, sa volonté aussi. Très palpable en première période à Strasbourg (1-0) et plus encore dans la Sarthe.

Le jeu et l'état d'esprit n'y sont plus vraiment alors que ce sont les points clés du message du champion du monde 1998.

"On vit un moment difficile, ça fait partie de la construction", admet "PV", évoquant l'arrivée du puissant nouveau propriétaire, le groupe pétrolier Ineos, qui n'a vécu que deux victoires depuis sa prise de pouvoir.

Vieira, qui a balayé l'hypothèse d'un retour du chômeur Hatem Ben Arfa ("Il ne rentre pas dans le projet", a-t-il assuré), n'est pas pour autant en danger.

- "Accepter les critiques" -

Son président, Jean-Pierre Rivère, lui a assuré un "soutien total" mercredi dans les colonnes de Nice-Matin. "Il n'y a pas de crise. Il faut se serrer les coudes".

En huit ans passés dans le fauteuil présidentiel, il n'a écarté qu'un seul entraîneur. A ses tout débuts (Eric Roy, en novembre 2011). Et il avait ensuite soutenu Claude Puel puis Lucien Favre lors d'automnes sous pression.

Vieira peut aussi compter sur le soutien de son capitaine. Dante et le coach sont sur la même longueur d'onde, y compris sur l'idée d'un certain embourgeoisement avec l'arrivée du milliardaire Jim Ratcliffe fin août et dans son sillage de recrues de talent ouvrant de nouvelles perspectives à une formation classée 7e à la force du poignet au printemps.

"Il faut accepter les critiques et se regarder tous dans le miroir. J'ai la chance d'en avoir un grand chez moi", dit Dante au sujet du changement de ton de Vieira.

Pour le Brésilien, le groupe est derrière son coach. "Il met un système en place et il peut dire tout ce qu'il veut, ce n'est pas lui qui joue sur le terrain. On doit retrouver notre état d'esprit de l'an passé, faire les efforts ensemble".

"Contre Reims et Bordeaux nous avons déjà le devoir de retrouver nos valeurs. Car si nous gagnons en jouant comme au Mans, nous ne serons pas contents", assure un Dante tout autant volontariste que pragmatique: "j'aimerais bien avoir 6 points de plus à la trêve".

Les Niçois ont deux matches pour se mettre à la hauteur des exigences de leur coach.

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