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La Fifa presse l'Iran de garantir l'accès des femmes aux stades

Gianni Infantino, président de la Fifa, a pressé l'Iran de garantir l'accès des femmes aux stades de football dans le pays pour les matches de qualification du Mondial-2022, dans une lettre adressée au président de la Fédération iranienne de football et obtenue par l'AFP.

Dans ce courrier daté du 18 juin, Gianni Infantino s'est réjoui d'avoir pu assister à la finale de la Ligue des champions d'Asie le 10 novembre 2018 à Téhéran, avec des Iraniennes dans les tribunes, "une première en 40 ans" depuis la Révolution islamique de 1979.

S'il y voit "un pas important", Infantino regrette que cela soit resté sans lendemain. "Cela est d'autant plus décevant qu'il n'a pas été possible de conserver cette dynamique positive et de poursuivre des progrès similaires à l'occasion du match amical entre l'Iran et la Syrie le 6 juin 2019".

Il dénonce ainsi les "portes fermées" pour les spectatrices et "un nombre de femmes qui voulaient assister à la rencontre qui ont été détenues par les forces de sécurité pendant de nombreuses heures".

"Ceci n'est pas en ligne avec les engagements pris en mars 2018 par le président Rohani, lorsque l'on nous a assuré que d'importants progrès seraient réalisés rapidement sur ce sujet", souligne également Gianni Infantino.

Le président de la Fifa, réélu à Paris début juin pour un deuxième mandat de quatre ans, demande aux autorités iraniennes d'informer l'instance basée à Zurich "dans les meilleurs délais mais avant le 15 juillet 2019" des mesures concrètes qu'elles entendent prendre.

Le patron du foot mondial veut que l'Iran garantisse "à toutes les femmes, Iraniennes ou étrangères qui le souhaitent" la possibilité d'acheter des billets et de se rendre au stade pour les matches de qualification de l'Iran de la zone Asie pour le Mondial-2022, qui débutent en septembre.

Depuis la Révolution islamique de 1979, les femmes n'ont pas le droit de se rendre dans les stades en Iran pour voir des hommes jouer au football.

L'interdiction des femmes dans les stades continue néanmoins de diviser la classe dirigeante.

L'actuel président Hassan Rohani, un conservateur modéré, a dit à plusieurs reprises sa volonté de voir les femmes accéder aux stades. En octobre 2018, le procureur général du pays avait, lui, estimé que la présence de femmes dans le stade pouvait mener "au péché".

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