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Racing 92: Nolann Le Garrec, 18 ans et les dents longues

Un "diamant" pour l'entraîneur du Racing 92, une "pépite" selon le responsable des équipes de France de jeunes: à 18 ans, le précoce demi de mêlée Nolann Le Garrec se frotte déjà au monde pro et est promis à un avenir doré.

Après un stage avec les U20 français, le jeune homme est de retour dans le groupe du Racing pour le déplacement à Montpellier vendredi. Avec l'espoir de grignoter encore du jeu et de briller comme lors de son dernier match en Top 14, à Clermont le 3 janvier.

Accélération en sortie de maul, pirouettes à la Joe Rokocoko pour échapper à deux Jaunards, puis libération du ballon pour l'ouvreur Finn Russell, passeur décisif de l'essai de la victoire des Franciliens (24-22). Entré à onze minutes de la fin au stade Michelin, le jeune joueur d'origine bretonne avait dévoilé un aperçu de son potentiel, "hors norme" d'après Laurent Travers.

"C'est un diamant. A nous de faire ce qu'il faut pour bien le polir et pour que dès 2023, il puisse rapidement postuler au plus haut niveau", avait expliqué l'entraîneur du Racing 92.

Ce grand espoir a déjà participé à neuf matches toutes compétitions confondues et s'est invité dans la rotation des N.9 au Racing 92 avec pour concurrents Teddy Iribaren, 30 ans, et Maxime Machenaud, 32 ans et 38 sélections avec le XV de France.

"C'est quelqu'un qui pue le rugby!", dit de lui ce dernier. "On se demande s'il ne dort pas avec un ballon! Il a envie de réussir, est prêt à beaucoup de choses et ne lâche rien malgré son jeune âge", poursuit Machenaud.

Depuis plusieurs années, Le Garrec a été identifié et couvé pour atteindre le plus haut niveau.

- Bac avec un an d'avance -

"C'est un garçon qu'on a fléché, comme Antoine Dupont à l'époque, mais pas avec l'obsession qu'il éclabousse tout dans trois mois", tempère Sébastien Piqueronies, manager des équipes de France de jeunes.

"S'il arrive à mettre à profit les quelques années à venir et à bonifier les secteurs de son jeu, il pourra s'affirmer avec des compétences comparables à celles des meilleurs du monde", ajoute celui qui a guidé les Bleuets vers deux titres mondiaux (2018-2019).

Programmé pour la Coupe du monde 2027, Le Garrec peut-il percer plus tôt? Le Breton aime "quand les choses se passent vite", selon ses termes. Il n'a ainsi cessé d'être surclassé dans les sélections nationales de jeunes, fréquentant même les U20 alors qu'il était mineur.

Au niveau de la scolarité, il est déjà en deuxième année d'école de commerce après l'obtention d'un baccalauréat scientifique avec un an d'avance.

- Enfant de la balle -

Sur le terrain, "c'est avant tout un joueur capable de faire rayonner son collectif et qui, pour son âge, à une maturité stratégique très élevée", détaille Piqueronies.

C'est aussi un enfant de la balle dont le père, Goulven Le Garrec, ex-demi de mêlée de Bègles et champion du monde juniors (1995), est entraîneur-adjoint à Vannes (Pro D2).

Un père qui débriefe régulièrement avec lui et avec qui il a "beaucoup travaillé" son jeu au pied. Aidé par son travail acharné et un gabarit (1,75 m, 75 kg) déjà bien développé pour son jeune âge, Nolann Le Garrec ne craint pas de s'imposer.

"J'ai toujours eu l'habitude d'être plutôt leader avec mes avants. Là, c'est sûr que quand on débarque au milieu des Lauret, Le Roux, Chat, Ben Arous, c'est un peu impressionnant", expliquait-il début janvier.

"Avec ce genre de joueur, je suis plutôt excité d'entrer sur le terrain", ajoutait le talent précoce des Ciel et Blanc. Précoce pour tout "sauf pour le permis" qu'il n'a pas encore. Mais, l'essentiel reste de bien conduire le pack du Racing 92.

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