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Open d'Australie: "pas une vraie surprise", reconnaît Garcia

Eliminée en huitièmes de finale de l'US Open, Caroline Garcia a reconnu avoir eu du mal à gérer son nouveau statut de favorite et souligné que son incapacité à "aller de l'avant" lundi n'était "pas une vraie surprise" compte tenu des tours précédents.

Q: Comment ressortez-vous de ce match ?

R: "Je suis très déçue. Tu rentres sur le court pour faire un bon match, essayer d'aller chercher la victoire et ce n'est pas ce que j'ai réussi à faire malgré pas mal d'opportunités dans le premier set. J'ai eu du mal à garder mes émotions sous contrôle et à mettre mon jeu en place et me libérer vers l'avant. Mais on ne va pas dire que c'est une vraie surprise de ne pas avoir réussi à le faire aujourd'hui. J'ai eu du mal à le faire dans mes matchs précédents et j'ai gagné souvent en me battant. Aujourd'hui, ça n'a pas suffi, l'autre a été solide et est allée chercher son match aux moments importants. Aujourd'hui, ce qui n'a pas été fluide dans mon jeu m'a coûté cher".

Q: D'où vient votre frustration ?

R: "Ce qui est embêtant, c'est que je n'arrive pas à me libérer, à mettre mon jeu en place, à aller vers l'avant. Je ne suis pas beaucoup montée au filet... Et c'est ça qui me chagrine le plus".

Q: Etiez-vous plus anxieuse que vous ne le paraissiez en dehors du court ?

R: "Il y a ce qu'on montre et ce qu'on garde pour soi... Ces derniers jours à l'entraînement, c'était plus décontracté. Mais au début, c'était hyper tendu. Ceux qui étaient avec moi tout le temps le sentaient et sur les matchs ça se voyait que j'étais tendue, à cran sur certains trucs. Mais quand j'ai bien joué, c'est aussi parce que j'avais mes émotions et que j'y mettais mon coeur. Dans ce tournoi, ça m'a coûté".

Q: Votre statut de favorite vous a gêné ?

R: "Oui, je pense. C'est un des paramètres avec lesquels je suis moins à l'aise. Il faut que j'arrive à travailler dessus pour mieux le gérer. Il y a la pression que tu te mets toi-même par rapport à ce que tu as envie de faire. Généralement, quand le classement monte, ça monte avec. Mes propres attentes sont assez hautes et peut-être que je me tire une balle dans le pied".

Q: Avez-vous franchi un cap depuis un an ?

R: "Il y a des choses positives quand même ! Quand tu arrives avec un meilleur classement, une demi-finale à l'US Open, tu as envie de vivre ces moments, ces grands matchs. Il y a eu des matchs compliqués, contre Leylah Fernandez, Laura Siegemund, et ces victoires sont des points positifs. Aujourd'hui, le niveau produit ne suffisait pas".

Q: Vous allez pouvoir vite oublier et passer au tournoi suivant, chez vous à Lyon ?

R: "Non... une défaite en Grand Chelem, quel que soit le tournoi suivant, est difficile à digérer. J'ai la chance de jouer à Lyon, à la maison, un tournoi qui me tient très à coeur, mais il va falloir passer la déception. Si j'ai besoin de temps pour digérer, c'est comme ça..."

Q: Cette défaite en 8es en Australie est-elle plus décevante que celle en demies à l'US Open ?

R: "Là tout de suite, franchement, c'est PAREIL !"

Propos recueillis en conférence de presse

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