Accueil Sport

"Il parle beaucoup mais j'attends de voir": Eddy Merckx sans pitié pour Remco Evenepoel

Véritable légende du cyclisme, Eddy Merckx a livré son analyse du Tour de France. Convaincu par Tadej Pogacar, vainqueur à 21 ans, il a par contre été plus sévère avec Remco Evenepoel, privé de course en raison d'une blessure.

Eddy Merckx n'a pas fait dans la dentelle. Interrogé par le journal L'Equipe, l'ancienne gloire du cyclisme belge a livré son analyse du Tour de France, qu'il a suivi en spectateur avisé.

Il en a aussi profité pour aborder le cas de Remco Evenepoel, privé de Tour de France en raison d'une grave blessure. Souvent comparé à Merckx, le coureur belge n'a pas encore convaincu son illustre aîné. Que du contraire. "N’allons pas trop vite avec Remco, pour l’instant il n’a encore rien démontré", a directement affirmé Eddy Merckx. "Il parle beaucoup mais pour le reste j’attends encore de voir. Je ne sais pas si la victoire de Pogacar est une bonne nouvelle pour lui, la barre est haute maintenant", a-t-il poursuivi.

Dans les colonnes du Laatste Nieuws, il lui a ensuite adressé un conseil. "Attendons de voir comment il se remet de ses graves blessures. Ne pas participer au Tour l’année prochaine ne lui fera certainement pas de mal. J’ai moi-même fait mes débuts au Giro, ce qui ne veut pas dire qu’il devrait faire ça. Pogacar l’a fait dans la Vuelta et a immédiatement réussi. L’un des deux est donc tout aussi bon pour Remco", a-t-il détaillé.

"Pogacar, je l'ai vu gros comme une maison"

S'il vante les mérites de Pogacar, Merckx a commencé son entretien en taillant violemment la formation Jumbo-Visma, qui pensait avoir gagné avant les deux dernières étapes en assurant le maillot jaune de Roglic. Une grosse erreur stratégie. "Vous pouvez demander à ma femme et mes proches, ça fait des jours que je répète que les 50 secondes d’avance de Roglic n’étaient pas suffisantes pour assurer la victoire finale. Je voyais venir ce Pogacar gros comme une maison. J’avais dit que la seule solution pour lui était d’attendre le chrono, le temps jouait pour lui", a affirmé Merckx dans les colonnes du journal.

Une erreur totalement incompréhensible selon Le Cannibale. “Les coureurs de Jumbo ont surtout couru bêtement. Ça fait trois semaines qu’on les voit rouler à bloc. Quelle erreur de jugement! Ils se sont pris à leur propre piège, cette défaite, ils l’ont bien cherchée. Ils auraient dû comprendre que Pogacar n’allait pas les attaquer, c’était impossible de les piéger en montagne. Mais ils auraient dû essayer de le faire sauter bien avant pour avoir une marge suffisante. C’est une bonne leçon de vélo”, a estimé notre ancienne gloire.

À lire aussi

Sélectionné pour vous