Paul Magnette, le président du PS, était l'invité de Fabrice Grosfilley vendredi matin. Il a évoqué l'un des gros dossiers de la rentrée: la réforme des pensions. "C'est une grosse réforme, pour que les pensions soient plus justes. On a déjà refinancé les pensions, c'était le premier volet, fondamental. Ce sera 1.500 nets minimum à la fin de la législature. C'est une augmentation historique pour lutter contre la pauvreté chez les personnes âgées".
Quant au moment auquel on part à la pension, "67 ans, c'est l'âge maximal, mais à mon avis presque personne" ne sera concerné. "A part ceux qui ont fait de très longues études, qui ont commencé à travailler très tard".
Concrètement, "dès que la rentrée scolaire sera terminée, la ministre des pensions Karine Lalieux présentera tous les détails de la réforme qui sera proposée et discutée au sein du gouvernement".
Les Libéraux disent que les 1.500€ de pension minimum ne peuvent pas être pour tout le monde, qu'il faut 30 ans de carrière minimum et 20 ans de travail effectif. Donc ça écarterait un certain nombre de personnes, qui notamment seraient restées longtemps au chômage ?
"C'est une proposition que les Libéraux font depuis très longtemps, qu'ils ont essayé de mettre dans l'accord de gouvernement, on l'a refusée. Car elle reviendrait à exclure à peu près la moitié des gens de cette pension minimum. Et les 3/4 des personnes exclues seraient des femmes. Or le but de la réforme, c'est notamment de lutter contre les inégalités hommes-femmes. Il y aura peut-être une durée de travail minimum ou un mécanisme équivalent, mais pas 20 ans car ça aggraverait les discriminations".
