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500.000 personnes ont manifesté à Paris contre la réforme des retraites, d'après un syndicat

"Plus de 2,5 millions" de personnes ont manifesté en France samedi contre la réforme des retraites, selon la CGT, alors que le ministère de l'Intérieur en a recensé 963.000. Le chiffre avancé par la centrale syndicale est en dessous de celui du 31 janvier (2,8 millions), mais supérieur à ceux du 19 janvier et du 7 février (autour de 2 millions).

Pour rappel, le gouvernement français souhaite revoir plusieurs aspects de la retraite légale:

  • Passage de la retraite légale de 62 à 64 ans.
  • Allongement de la durée de cotisation à 43 ans.
  • Fin des régimes spéciaux.
  • Le minimum de pension de retraite sera revalorisé à hauteur de 85% du Smic dès cette année.
  • Départ plus tôt pour les carrières longues : la retraite sera possible dès 58 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant 16 ans. L'âge légal est de 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans.
  • Changements dans la prise en compte de la pénibilité.
  • Etc.

Les syndicats menacent de mettre la France "à l'arrêt"

Des mobilisations plus familiales et dans certaines villes en léger regain. Avec la quatrième journée d'action contre la réforme des retraites samedi, les syndicats espèrent se faire entendre enfin de l'exécutif, faute de quoi ils se disent prêts à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars.

Avant le départ du cortège parisien à la mi-journée, les leaders des huit principaux syndicats ont confirmé leur appel à un cinquième acte le 16 février. Ils se sont aussi dits prêts "à durcir le mouvement" et à "mettre le pays à l'arrêt le 7 mars" si le gouvernement et le Parlement "res(ai)ent sourds" aux mobilisations. 

Cette annonce "d'un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s'ils veulent réagir", a affirmé le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, ajoutant qu'"on n'est pas dans la logique de grève reconductible". Son homologue de la CGT Philippe Martinez a souligné que "la balle (était) dans le camp" de l'exécutif.

Pour cette première mobilisation un samedi, les cortèges ont semblé rassembler plus de monde que le troisième acte, le 7 février, avec un écart croissant entre les chiffres des autorités et des syndicats. A Clermont-Ferrand, les syndicats ont notamment revendiqué 50.000 participants contre 8.000 selon la préfecture. A Toulouse, la CGT a revendiqué un nombre record de "plus de 100.000 manifestants", la préfecture 25.000.

Quelques incidents

Pour encadrer ces foules, 10.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, dont 4.500 dans la capitale, où quelques incidents se sont produits dans l'après-midi, avec notamment une voiture renversée sur la chaussée et incendiée.

Les échauffourées ont commencé peu avant 15H30 quand un groupe d'éléments radicaux a tenté de partir en "cortège sauvage" en direction de la rue de Charonne, déviant ainsi du parcours déclaré entre les places de la République et de la Nation, a rapporté la préfecture de police.

Après l'intervention des forces de l'ordre, les heurts se sont poursuivis sur le boulevard Voltaire, avec des feux de poubelles et de vélos électriques, des conteneurs à verre renversés sur la chaussée et une voiture mise sur le flanc puis incendiée, nécessitant l'intervention des pompiers.

Des projectiles ont également été lancés sur la police qui a réalisé plusieurs charges en retour.

Auparavant, plusieurs tentatives de dégradations sur des vitrines de banques, de compagnies d'assurance et d'un fast-food ont également nécessité l'intervention des forces de l'ordre.

A 16H00, la préfecture de police n'avait fait état que d'une seule interpellation, pour port d'arme, au début de la manifestation.
 

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