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Au Hellfest, des festivaliers euphoriques malgré une chaleur d'enfer

Bière à la main ou bras en croix sous les tuyaux d'arrosage, des dizaines de milliers de festivaliers ont bravé la canicule pour retrouver l'ambiance survoltée du Hellfest, grand-messe du metal qui s'est ouvert vendredi en Loire-Atlantique après deux années blanches.

Keffieh humide coincé sous la casquette, gobelet de blonde à la main, Noé Varlin est rouge et essoufflé d'avoir "pogoté" sous 40°C.

Le jeune homme de 34 ans, dix éditions du Hellfest au compteur, n'aurait raté la reprise à Clisson pour "rien au monde": "C'est unique ici, c'est notre refuge, notre liberté à nous", explique Noé Varlin, venu de Lille.

En maillot de bain, casque à corne et chapeau de cow-boy, aborant longues barbes, tatouages colorés et iroquoises fluo, les festivaliers, euphoriques, ont dansé sans relâche, en plein cagnard.

Devant la scène principale, des bénévoles du festival les ont aspergé tout l'après-midi au tuyau d'arrosage.

Des brumisateurs géants ont été installés à côté des six scènes, les points d'eau multipliés et les gourdes et bouteilles exceptionnellement autorisées pour faire face à la canicule.

"On a fait le maximum pour permettre aux festivaliers de rester hydratés. Nous sommes en vigilance maximale, en lien avec les pompiers, et sur le qui-vive s'il y a des décisions à prendre selon l'évolution de la situation ", a assuré à l'AFP le patron du festival, Benjamin Barbaud.

- Déchaînés -

Bracelets à pics et short en jean, Lisa Glatin se tient debout, bras en croix, sous une arche en métal d'où coule de l'eau fraîche.

"Je brûle. Mais je m'en fiche parce que j'attendais ça depuis deux ans: me déchaîner dans la foule", sourit la jeune femme de 27 ans, en sortant de sa banane un tube de crème solaire indice 50.

Annulé en 2020 puis en 2021 pour cause de pandémie, le Hellfest s'est ouvert pour une édition exceptionnelle, organisée sur deux week-ends au lieu d'un et avec le monstre Metallica en tête d'affiche inédite.

Trois-cent-cinquante groupes de hard-rock, punk et metal, dont Guns N'Roses, Deep Purple et Scorpions, sortent les grosses guitares au milieu du vignoble nantais pour sept jours de festivités.

Profitant d'un petit carré d'ombre, des dizaines de festivaliers somnolaient dans l'après-midi sous les quelques arbres des 60 hectares de champs et le long des murs d'enceinte.

"Comme privé de vacances pendant deux ans", Lorenzo Carré, 27 ans, torse nu et bandana dans ses cheveux longs, est ravi d'être de retour à Clisson, où il retrouve chaque année des amis "venus des quatre coins de la France".

Chaleur oblige, il ne va pas "trop picoler" et attendra la fin d'après-midi pour "enquiller". Il a quand même bu une bière "de bon matin", avant que le soleil ne tape trop fort.

- Pogos -

Yohann Fesseau, 40 ans, soutient de son côté que "la bière, ça hydrate" et mise sur sa casquette kaki pour le protéger des coups de soleil.

Plus que pour les têtes d'affiche, qu'il a déjà toutes vues jouer "au moins une fois", il est venu au Hellfest "pour l'ambiance" et "pour les gens", des "métaleux contents d'être là" avec qui les pogos "ne finissent jamais en bagarre".

420.000 spectateurs sont attendus sur les sept jours de festival, plus du double des 180.000 accueillis en 2019 pour sa dernière édition avant la crise sanitaire.

Le premier week-end, du 17 au 19 juin, sont attendus des poids-lourds de la scène metal ou rock comme Faith No More, Judas Priest, Deftones, Deep Purple, Offspring ou encore Killing Joke.

Le second volet, du 23 au 26 juin, avait été ajouté en juin 2021, avec les stars Metallica, Guns N'Roses, Scorpions, Alice Cooper et Bad Religion.

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