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La surveillance électronique et les conditions de liberté des trois jeunes soupçonnés d'avoir participé à la bagarre mortelle survenue à Zaventem la semaine dernière ont été levées. C'est ce qu'indique mardi midi le parquet de Hal-Vilvorde.
"Le juge d'instruction a estimé qu'il n'y avait plus d'indices suffisamment sérieux de culpabilité à leur encontre", y justifie-t-on. "En conséquence, le mandat d'arrêt, exécuté sous la forme d'une surveillance électronique, de l'Anderlechtois de 19 ans, a été levé, de même que les conditions imposées aux jeunes originaires de Berchem-Sainte-Agathe et d'Etterbeek", a précisé le magistrat de presse, Gilles Blondeau. Le parquet ne donnera pas d'autres informations sur cette décision pour le moment compte tenu du secret de l'enquête, ajoute-t-il.
Rappel des faits
Vendredi, une bagarre entre deux bandes sur les quais de la gare de Zaventem avait mené à la mort d'un jeune percuté par un train. Trois personnes s'étaient retrouvées sur les rails lors de l'affrontement, une seule des trois parvenant à quitter la voie à l'approche du train. La personne décédée est un Etterbeekois de 22 ans, tandis qu'un jeune de 16 ans provenant de Bruxelles a été grièvement blessé. Son pronostic vital n'est entre-temps plus engagé. La troisième personne n'a pas encore pu être identifiée.
Quatre individus avaient été interpellés pour audition à la suite de la bagarre mortelle. L'un d'entre eux avait pu repartir libre après avoir été entendu, les trois autres avaient été inculpés pour homicide, coups et blessures volontaires sur mineur avec préméditation et ayant entrainé une mutilation grave. Un Anderlechtois de 19 ans avait été placé sous bracelet électronique, tandis que les deux autres suspects, un homme de 22 ans vivant à Berchem-Saint-Agathe et un Etterbeekois de 20 ans, avaient été libérés sous conditions.
À Zaventem, la présence policière restait renforcée mardi, notamment aux abords de l'école secondaire Zavo. Malgré cela, 338 enfants sur les quelque 2.000 élèves que compte l'établissement, soit près de 17%, étaient encore absents mardi, selon le directeur Kurt Gommers. La veille, ils étaient 600 à être restés à la maison par crainte de représailles alors que des messages appelant à venger les victimes ont circulé sur les réseaux sociaux.