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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi après-midi place Poelaert, devant le palais de justice de Bruxelles, pour réclamer clarté et justice quant à la mort de Sourour Abouda, cette Bruxelloise de 46 ans retrouvée morte dans une cellule de la police de Bruxelles le 12 janvier dernier.
Selon le parquet de Bruxelles, la quadragénaire serait décédée à la suite d'un suicide, une version que les manifestants ont à nouveau remis en doute samedi.
Employée dans le secteur social à Bruxelles depuis des années, Sourour Abouda avait été arrêtée en état d'ébriété le 12 janvier vers 06h00 rue Américaine à Bruxelles. Elle avait alors été enfermée dans une cellule de la police de Bruxelles rue Royale, où elle fut retrouvée sans vie un peu plus tard.
Les conclusions provisoires du rapport d'autopsie et les premiers éléments de l'enquête ont exclu toute intervention d'un tiers, selon le parquet de Bruxelles, qui évoque un suicide par étranglement à l'aide d'un vêtement, ce dont doute sa famille toutefois.
"Sourour avait beaucoup d'amis et collègues, ainsi qu'une vraie famille", commente Selma Benkhelifa, l'avocate de la famille. "Ils n'abandonneront pas tant que justice soit faite pour Sourour. Et si besoin jusqu'à Strasbourg (siège de la Cour européenne des droits humains, ndlr)".
"Il est encore plus étonnant que la Ligue, qui s'est constituée partie civile, n'ait pas été autorisée à consulter les images des caméras de surveillance de la cellule", dénonce de son côté Edgar Szoc, président de la LDH. "Qu'est-ce que la justice veut nous cacher? Qu'est-ce qui s'est passé là que nous ne pouvons pas savoir?"