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"J'ai fait des livraisons de petits sachets, sans savoir ce qu'ils contenaient"

"Je suis arrivé en Belgique en mars 2020. J'ai séjourné chez un ami albanais à Anvers. Je vivais de petits boulots", a déclaré un prévenu au procès Black Eagle, relatif à un vaste trafic de drogue, vendredi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. "J'ai fait des livraisons de petits sachets, sans savoir ce qu'ils contenaient", a ensuite précisé le prévenu, contestant avoir participé à un trafic de stupéfiants de grande ampleur.

Questionné sur l'identité de la personne qui lui remettait les paquets à livrer, le prévenu a répondu qu'il n'en savait rien. Cet homme de nationalité albanaise a également été interrogé au sujet de sa présence un soir au port de Gand alors qu'au même moment, selon l'enquête, des individus à bord d'un canoë gonflable tentaient d'atteindre un bateau pour y récupérer une cargaison de drogue. D'après le dossier, le prévenu attendait dans une camionnette non loin. "Oui, j'étais là, mais je ne savais pas qu'il s'agissait de drogue", a-t-il une nouvelle fois soutenu, "et je ne suis allé qu'une seule fois à Gand".

Quarante personnes sont prévenues dans ce procès pour participation à une organisation criminelle active dans le trafic de drogue. L'enquête, au nom de code Black Eagle, a débuté en septembre 2020 lorsque la police a découvert, dans des boxes de garage à Evere, plusieurs kilos de cannabis et une grande quantité d'acétone, mais aussi un tonneau de liquide dans lequel avait été dilué l'équivalent de 600 kilos de cocaïne.

Selon les investigations, il s'agissait de laboratoires clandestins où de la cocaïne était extraite, par des procédés chimiques, de diverses substances légales comme de la pulpe de fruits ou du charbon, importées par conteneurs via le port d'Anvers et celui de Gand.

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